Le sport comme moyen d'inclusion sociale. A Nantes, cela fait 10 ans que des associations qui s'occupent des pauvres, des handicapés et des migrants y travaillent. Résultat : la création de Dynamixt en février 2017 et de sa petite soeur Solisport Anjou en septembre 2018.
Faire de la gym dynamique ou douce, marcher, apprendre à nager ou à faire du vélo, jouer au foot. Cela semble facile pour qui a un travail et est confortablement installé dans la société.
Mais pour les personnes en situation de précarité ou de vulnérabilité, prendre la peine de se rendre régulièrement à un club de sports, ce n'est pas la priorité et pourtant le bénéfice est réel comme en témoigne ces pratiquant réguliers.
"Depuis que je viens ici rue Emile Péhant", explique Nadine, "je me sens bien dans ma tête et dans mon corps."
Du bien au moral
"Ca fait du bien au moral" ajoute Zohra
"Moi je suis schizophrène depuis l'âge de 15 ans," explique à son tour Julie. "Je ne peux donc pas travailler. Grace à Dynamixt, j'ai des échanges plus riches avec les autres"
Même constat pour Sihem : " Je suis sortie d'une routine qui m'enfermait chez moi. Je suis beaucoup moins stressée qu'avant et plus stable."
Sortir de l'isolement
Sortir de l'isolement, retrouver confiance en soi, s'engager dans une activité bonne pour la santé. Les bienfaits sont réels et encouragés par la Fédération du Sport pour Tous.
"Au delà de la pratique sportive, nous cherchons à créer une dynamique" insiste Pierre Le Peltier, coordinateur pour l'inclusion sociale.
" Ici, on se remobilise individuellement mais aussi collectivement. L'objectif, c'est de les amener à s'impliquer dans l'organisation des activités. En général, çà produit un vrai changement"
Oser bouger
En fait, il faut oser pousser la porte. Hafsa l'a bien compris et pour s'encourager elle est venue avec une amie.
"Seule, je n'aurais pas osé. J'avais trop d'appréhension"
En tout cas, l'argent ne doit pas être une barrière. Certains cours ne coûtent que 10 euros.