Victimes de vols à répétition, les éleveurs de moutons de Loire-Atlantique sont excédés. Ce mercredi 17 juin, ils ont symboliquement emmené 350 moutons au centre-ville de Nantes pour interpeller les pouvoirs publics.
Faute de se faire entendre par les autorités, le collectif des éleveurs pillés de Loire-Atlantique a décidé de se faire voir. 350 moutons ont ainsi pris leurs aises, dans un enclos au centre-ville de Nantes, sur le cours Saint-Pierre, encadrés par une quarantaine d'éleveurs.
Le chiffre de 350 n'est pas anodin : il correspond au nombre de moutons volés depuis le début de l'année.
"350 moutons volés en six mois, c’est intolérable. On demande que les pouvoirs publics prennent des décisions. On demande des moyens pour les éleveurs, pour une meilleure protection comme la vidéo-surveillance. Et que les sanctions à l’encontre des voleurs soient exemplaires", explique Sébastien Héas, président du collectif des éleveurs pillés de Loire-Atlantique.
La perte financière est estimée à 450 euros par brebis volée. "Quand un éleveur se fait voler une vingtaine de brebis, c’est 9000 euros en moins de chiffre d’affaire", se désole Sébastien Héas qui précise que les revenus moyens d'un éleveur sont de 650 euros mensuel.
Catherine et Guy Collet sont encore sous le choc, après le vol de brebis sur leur exploitation, le 22 décembre 2019. "Quand je suis arrivé sur l’exploitation, la porte du bâtiment était grand ouverte, il manquait 22 brebis, prêtes à agneler", raconte Guy Collet.
"S’imaginer qu’elles sont ensuite sacrifiées, c’est l’horreur. En sachant qu’elles avaient des petits dans le ventre… c’est pas possible. Nos animaux, on les aime", confie son épouse Catherine.
Des avancées à l'issue de la rencontre avec le Préfet
Après plusieurs demandes restées vaines, les éleveurs ont finalement été reçus ce matin à 9h30 par Claude d'Harcourt, le préfet de Loire-Atlantique et des Pays de la Loire.
A l'issue de la réunion, les éleveurs sont satisfaits des discussions et des propositions des pouvoirs publics. Une aide financière de l'Etat et de la région leur sera allouée pour l'installation de systèmes de vidéo-surveillance sur les exploitations.
Des études vont également être menées pour équiper les animaux de puce électronique, afin de permettre leur géolocalisation en cas de vol.