Ils sont remontés après les blocus à répétition et totalement démoralisés. Un collectif d'étudiants vient d'adresser une lettre ouverte à la Présidence de l'Université de Nantes pour réclamer la reprise normale des cours.
Ils se disent inquiets pour leur avenir et consternés. Sur le campus de Nantes certains étudiants sont à bout, fatigués de se demander chaque jour ou presque s'ils pourront travailler. Malgré la levée des blocus engagés depuis le mois de février, contre la loi Orientation et Réussite des Etudiant et Parcoursup, les cours n'ont pas tous repris normalement à la Fac. Certains étudiants ont donc décidé de se mobiliser. Ils craignent notamment de ne pas acquérir les compétences et toutes les connaissances pour valider leur année universitaire.
Dans leur courrier ils rappellent notamment que : "Les étudiants non-boursiers et en Erasmus payent pour une année universitaire qui est entravée, ils ne disposeront pas de l’ensemble des savoirs, normalement acquis lors de ce second semestre". Et ajoutent : "Le personnel ne peut remplir toutes ses tâches habituelles. Des rumeurs courent sur l’incapacité de rattraper tout le retard accumulé, en temps et en heure, et l’obligation de décaler les partiels à Juillet. L’image de l’Université de Nantes se dégrade de plus en plus, et les étudiants travailleurs saisonniers et bénéficiant de logement CROUS à rendre le 31 mai, s’inquiètent de plus en plus".
Menaces physiques et verbales
La lettre adressée au Président de l'université fait aussi état de pressions exercées sur ceux qui osent contester les actions des bloqueurs : "des étudiants et personnels ont été menacés physiquement et verbalement, ce qui conduit à l’instauration d’un climat de peur, et notre campus a été à plusieurs reprises dégradé (tags multiples sur l’ensemble du campus, considérés comme légitimes aux yeux des bloqueurs…)" , dénonce le courrier.
Afin d'apaiser les tensions le collectif propose enfin aux bloqueurs de "mettre en place de multiples autres moyens d’actions tels que les manifestations, les lettres ouvertes, les pétitions, chaînes humaines etc, afin que tout ceci se fassent dans la légalité. Nous demandons l’arrêt des blocus afin que notre campus redevienne un lieu d’études, d’échanges et de vie !".
Les anti-blocus se réuniront le lundi 26 mars à 12heures pour aborder l'ensemble de ces points.