Mise à l'abri ou évacuation, les migrants qui logeaient dans le gymnase proche de la place Talensac à Nantes ont dû quitter les lieux ce lundi matin. Ils ont été conduits vers une ancienne auberge de jeunesse.
165 personnes, des Erythréens et des Soudanais, vivaient (pour certains) depuis janvier 2020 dans ce gymnase proche de la place Talensac, dans le centre-ville de Nantes.
Ce lundi matin, une centaine d'entre-eux ont été emmenés pour être relogés dans l'ancienne auberge de jeunesse de la Manu, proche de la gare.
L'association L'Autre Cantine, qui suit ces personnes se satisfera dit-elle de cette opération si tout le monde est relogé durablement dans cette auberge de jeunesse mais il semble que plusieurs dizaines n'ont pas été prises en compte. Le nombre de migrants concerné ayant été sous-estimé.
L'association s'inquiète également pour le groupe de 250 personnes qui se trouve dans un ancien bâtiment de la société Orange sans eau ni électricité, dans le quartier des chantiers navals.
Ce lundi, à la mi journée, des bénévoles de l'Autre Cantine se trouvaient toujours sur place, rue Moquechien, afin de s'assurer, disaient-ils qu'il ne s'agissait pas d'une évacuation mais bien d'une mise à l'abri.
Ce que nous a confirmé Yves Pascouau, conseiller municipal de Nantes en charge de l'Europe, des migrants et des gens du voyage. 120 places ont été mises à disposition à l'auberge de jeunesse auxquelles ont été ajoutés d'autres sites, notamment l'ancienne caserne Mellinet, pour accueillir une quarantaine d'autres migrants.
"Les indications que l'on avait était 90 à 100 personnes au gymnase, nous a expliqué Yves Pascouau, ce sont des chiffres très volatiles car il n'y a pas de liste".
La ville avait donc identifié l'auberge de jeunesse, actuellement vide, comme un lieu possible pour reloger les occupants du gymnase de Talensac.
"Restaurés tout récemment dans cet objectif, explique la Ville dans un communiqué, ces locaux peuvent en effet accueillir des personnes sans abris notamment migrantes, dans l'attente de leur orientation vers les dispositifs nationaux d'hébergement pérenne."
En ce qui concerne "l'orangerie" cet autre squat, pas d'opération en vue pour l'instant. Selon Yves Pascouau, 250 à 300 personnes y ont trouvé refuge et la ville n'a pas de solution pour un groupe aussi important. "C'est l'Etat qui a la responsabilité de leur hébergement" rappelle le conseiller municipal.