Le groupe local de Greenpeace Nantes a mené une opération ce samedi après-midi devant le supermarché Carrefour de Saint-Herblain pour informer et alerter la clientèle du risque de voir arriver dans leurs assiettes des nouveaux OGM sans pouvoir en être informé.
Aujourd’hui dans toute la France, les groupes locaux de Greenpeace France se sont mobilisés autour de supermarchés pour inviter les enseignes de la grande distribution à demander elles aussi au gouvernement la mise en place de l’étiquetage obligatoire de tous les OGM.
Dans 23 villes françaises dont Saint-Herblain, la clientèle de supermarchés a été invitée à participer à une animation sous forme de “grand jeu OGM Surprises !”
Objectif : essayer de deviner où pourraient se cacher les nouveaux OGM dans leurs produits alimentaires. Constatant qu’il pourrait être impossible à l’avenir d’avoir une information claire et transparente sur la présence d’OGM. Les clients ont pu écrire au directeur du magasin en question, afin de lui demander d’agir auprès du gouvernement en exigeant l’étiquetage obligatoire des nouveaux OGM. "On a remis une centaine de cartes signées par les clients à l’accueil du supermarché Carrefour de Saint Herblain. Certaines cartes avec des petits rajouts comme non aux OGM ou on veut savoir ce qu’on mange », précise Laura Laura Boissinot, chargée de campagne Agriculture à Greenpeace Nantes.
Les nouveaux OGM dans le bio
Cette journée nationale de mobilisation intervient alors que des discussions sur un possible assouplissement de la législation sur les nouveaux OGM sont en cours au niveau européen. "Les nouveaux OGM, sont produits par de nouvelles techniques de modifications génétiques et ils comportent les mêmes risques pour la biodiversité que les OGM classiques. Ils seraient plus résistants aux herbicides " , continue la militante de Greenpeace. "Contrairement aux OGM classiques interdits par le label bio, les nouveaux OGM pourraient se retrouver dans les aliments biologiques, "prévient Laura Boissinot.
Les nouveaux OGM, sont produits par de nouvelles techniques de modifications génétiques et ils comportent les mêmes risques pour la biodiversité que les OGM classiques
Laura Boissinot, chargée de campagne agriculture Greenpeace Nantes
Greenpeace estime qu’une dérégulation irait à l’encontre de la liberté de choix des consommateurs, et que le principe de précaution doit être respecté : les nouveaux OGM doivent faire l’objet d’une réglementation stricte.
Responsabilité vis-à-vis de la clientèle
“ Les directrices et directeurs de supermarché ont une responsabilité vis-à-vis de leur clientèle. la grande distribution a le pouvoir de changer les choses en interpellant le gouvernement pour plus de transparence et l’affichage obligatoire de tous les OGM. La grande distribution doit soutenir le droit des consommateurs et consommatrices à choisir ou non de consommer des OGM !, ” indique dans un communiqué Greenpeace France.
La commission Européenne doit statuer sur ce dossier d’ici à la fin de l’année.