Le gymnase Emile Morice, sur l'île de Nantes, va être ouvert ce lundi soir par la ville de Nantes pour accueillir temporairement 90 des 400 migrants installés depuis le début de l'été sur le square Daviais.
La mairie de Nantes a ouvert un gymnase, lundi 20 août, pour héberger 90 migrants parmi les 400 installés sur le square Daviais, depuis plusieurs semaines. Il s'agit du gymnase Emile Morice, sur l'île de Nantes, qui sera aménagé avec des lits de camp. Ces places d'hébergement supplémentaires seront offertes aux "personnes migrantes les plus fragiles et dont la situation sanitaire nécessite une mise à l'abri rapide", a expliqué la mairie dans un communiqué.
Sur place, le directeur général de l'association d'action sociale ANEF-FERRER 44, Phlippe Jehanno, met en place le dispositif d'accueil. "On va d’abord accueillir les personnes les plus fragiles, très fatiguées, qui peuvent souffrir d’un certain nombre de lésions, ou d’autres maux.. On va pouvoir leur offrir un hébergement, des sanitaires évidemment, des infirmières vont pouvoir venir les voir, et ils pourront recevoir un soutien avec les travailleurs sociaux, pour leur démarches par exemple."
En parallèle, la maire de Nantes, Johanna Rolland, a annoncé adresser une lettre au Premier ministre, "demandant la création au plus vite de nouvelles places de Centres d'Accueil pour Demandeurs d'Asile". Dans son courrier, la maire interpelle le chef du gouvernement :
"A l’heure actuelle, en une année, sur un sujet qui n’est pas de sa compétence, notre ville engage plus d’un million d’euros pour assurer le plus possible des conditions d’accueil et de vie dignes aux personnes migrantes. Nantes est mobilisée. (...) Mais sans relais fort au plus haut niveau de l’État, cette mobilisation trouve aujourd’hui ses limites. J’en appelle à une réponse collective et à une mobilisation à tous les niveaux, européen, national, régional et local pour que des solutions dignes et pérennes soient proposées aux migrants"
Fin juillet, la Ville de Nantes avait déjà ouvert 60 places en urgence, confiées à deux associations via un système de baux précaires, après l'évacuation du square Daviais. Un dispositif insuffisant : plus de 200 migrants s'étaient réfugiés dans le lycée désaffecté Leloup Bouhier, ouvert par des associations de soutien. Celui-ci a également été évacué, début août, à la demande de la mairie de Nantes.
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