Elles ont entre 13 et 16 ans et elle ont choisi de passer une partie des vacances à Polytech Nantes, à s'initier aux bases du code, de la programmation et des réseaux sociaux.
Le numérique, passé Twitter, Facebook et les nombreuses applications qui donnent l'impression d'être connectés, est un monde inconnu. Force est de constater que les garçons y sont plus à l'aise. Mais les filles n'ont pas envie d'être en reste. Durant 4 joiurs, à Nantes, elles se sont familiarisées au langage du code pour connecter des objets, imaginer un jeu vidéo, ou programmer une page de site internet.
Le chargé de mission formation Atlanstic 2020, Mathieu Gesta est catégorique, "il faut changer les représentations. Il faut créer des modèles de femmes entrepreneuses, de femmes chercheuses." Il faut sortir de la figure du geek, omniprésente dans le monde du numérique et créer des modèles auxquels les filles peuvent s'identifier.
Dans la start-up, Vertigo, Élisabeth Guégan est développeuse en intelligence artificielle. Son parcours est impressionnant : finance en Angleterre, pub à San Francisco, big data et machine learning à très grande échelles et un physique de jeune adulte ouverte et pédagogue et cool , selon les mots des lycéennes...
Un monde venu des sciences et très masculin
Le numérique compte 33 % de femmes dans ses effectifs contre 53 % tous secteurs d’activité confondus. Le fossé se creuse encore lorsque l’on parle des profils les plus techniques. Ainsi 20 % des ingénieurs et cadres d’études, recherche et développement en informatique sont des femmes et seulement 16% des techniciens d’étude et de développement en informatique. Le chiffre moyen de filles dans les écoles et établissements de formation liées au numérique tourne autour de 15 %. Il y a du chemin à parcourir. Le saviez-vous ?
La technologie Internet est née un 29 octobre 1969, le réseau précurseur s'appelait Arpanet. Sur son sîte la Société Informatique de France revient sur cette révolution.
" Le Professeur Kleinrock encadrait son étudiant et programmeur Charley Kline (CSK) et ils mirent en place la transmission d’un message allant d’un ordinateur SDS Sigma 7 situé à UCLA vers un ordinateur SDS 940 situé au SRI ou se trouvait le programmeur Bill Duvall. La transmission était simplement celle du mot login . Ils réussirent à transmettre le “l” et le “o” avant que le système ne se crashe! Donc, le premier message transmis sur Internet fut lo. Ils furent capable de transmettre le mot complet environ une heure plus tard."
On mesure, à la lecture de ce témoignage, le chemin parcouru depuis 50 ans et ce qu'il reste aux femmes pour accèder à ce champs des possibles.