Des imprimantes 3D et lasers en tout genre… mais aussi une cantine sonore insolite, un héron mécanique qui vole et des robots musiciens : c’est tout ça à la fois, Nantes Maker Campus. Et ça aura lieu aux Machines de l’île, du 2 au 4 juillet.
Depuis 2016, Les Machines de l’île et Makeme organisent Nantes Maker Campus. Cet événement célèbre le mouvement des Makers, situé au carrefour d'intérêts contemporains (les nouvelles technologies et la réappropriation du savoir-faire par le citoyen), en créant une rencontre entre artistes, Makers et professionnels. L’événement accueille chaque année plusieurs milliers de visiteurs qui affluent pour découvrir et tester les nouvelles inventions exposées. L'édition 2021 aura lieu du 2 au 4 juillet.
Le Nantes Maker Campus c'est tout le weekend aux @lesMachinesNtes ! On vous le recommande chaudement ??? #NMC pic.twitter.com/E4VZkOhWOZ
— La French Tech Nantes (@FTNantes) July 6, 2018
2 ans pour préparer cette édition
Après plus d’un an de restrictions sanitaires, il s’agit de la première manifestation autorisée sur le site des Machines de l’île de Nantes. “Nous avons eu 2 ans pour préparer cette édition. Cette période d’isolement, hors du temps, a été mise à profit par les Makers et les artistes pour développer leurs projets, inventer et fabriquer”, expliquent les organisateurs dans un communiqué. Pour cette édition, plus de 70% des 120 exposants sont invités pour la première fois.
Le Grand Héron à l’essai
Parmi les invités se démarque le “Grand Héron” de la Compagnie La Machine, qui sera présent sur le site pour des essais de vol. En construction depuis septembre 2020, l’oiseau est long de 16,5 mètres. Tout l’été, le chantier continuera pour, à terme, embarquer 18 passagers dans les nacelles sous ses ailes et sur son dos.
Durant ce festival, vous croiserez probablement l”’Homme canette”. Souhaitant remettre l'art et la culture au cœur de la société, Eddy Ekete a créé un costume entièrement fait à partir de canettes.
Sera également présenté le "Carrousel d'automates" de Geert Hautekiet, une machine à raconter des histoires entièrement mécaniques. Les automates ont un levier que le public peut actionner lui-même. Ce levier met en mouvement les engrenages en bois qui grincent et qui, à leur tour, via des tiges et des axes en cuivre, donnent vie aux animations sculptées dans du bois de poirier ou de tilleul.
Des robots instruments
Vous retrouverez aussi Playing with Machines, un groupe de musique électronique composé de musiciens et de robots-instruments ainsi que la Scorp X-2, une sculpture araignée mécanisée en acier et bois dotée de 11 vérins pneumatiques pilotés numériquement.
Une cantine atypique
Vous pourrez vous rendre à la Cantine Orchestra, mais ne prévoyez pas d’y manger. Chaque activité est présentée comme une entrée, un plat, un dessert formant un menu futuriste. Dans ce “restaurant” éphémère, le public est invité à découvrir et à manipuler une série de machines sonores insolites conçues avec des ustensiles et ingrédients de cuisine : des cuillères électroniques à mettre dans les oreilles, une radio fonctionnant au sel, un haut-parleur dessinant les vibrations sonores dans la semoule…
L'événement aura lieu le vendredi 2 juillet de 14h à 18h et du samedi 3 juillet et dimanche 04 juillet de 10h à 18h. La réservation en ligne est possible jusqu’à 4h avant le début de l’événement.
Mais au fait... qui se cache derrière le mot “makers” ?
Depuis quelques années, le mouvement des Makers rassemble partout dans le monde des passionnés qui partagent leurs compétences avec l’idée que tout le monde peut créer un objet simplement avec une idée et quelques bons outils. Les Makers rendent la technologie ouverte et accessible à tous. Ensemble, ils partagent des ateliers et des outils tels que des imprimantes 3D, des lasers, des cartes de prototypage… L'idée est de partager les savoirs, et surtout, de faire un pied-de-nez à l'éducation classique.
Dans les Fab Labs, les Makers peuvent réaliser leurs propres produits : robots, drones, prothèse, mobilier, jouets, vêtements… Forts de ces nouveaux outils et avec l’aide du financement participatif, les Makers se professionnalisent et créent leur entreprise. “Ils participent ainsi à la relocalisation de la fabrication et au développement économique de leur territoire”, rapporte Nantes Maker Campus.