Jugée "satanique", la gardienne du Hellfest terrorise le diocèse de Toulouse

Le prochain spectacle de la compagnie La Machine créé la polémique dans le diocèse de Toulouse. En cause notamment, les symboles "ésotériques" et "sataniques" de Lilith, la nouvelle création des ateliers nantais.

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Ils étaient plusieurs centaines, mercredi 16 octobre, à se presser dans la petite église de Saint-Roch à Toulouse pour assister à une inhabituelle messe de consécration célébrée par l'archevêque de Toulouse, Mgr Guy de Kérimel. 

Un rite avec un but bien précis : protéger la ville Rose contre "les ténèbres", censés s'abattre dans le centre-ville du 25 au 27 octobre, à l'occasion du second opus de l'opéra urbain de la Compagnie la Machine. 

Depuis l'annonce de ce spectacle et la révélation des affiches promotionnelles, l'émoi règne dans les rangs du diocèse toulousain, comme l'avait mis en lumière France 3 Occitanie. Dans un courrier envoyé aux curés locaux, l'archevêque s'était dressé contre les symboles "sataniques" et "ésotériques" associés au spectacle. 

Dans le viseur des autorités religieuses, l'arrivée de la gardienne des Ténébres, Lilith, fabriqué à Nantes, révélée au public lors de la dernière édition du Hellfest et décrite ainsi par le prélat : 

"Une femme-scorpion, appelée Lilith, nom d’un démon féminin dans le judaïsme, cf. Isaïe 34, 14), qui vient du Hellfest. L’affiche, le livret du spectacle, les propos de l’artiste, utilisent des symboles sataniques et ésotériques. Le Minotaure, dans cet opéra urbain, devient le protecteur de l’âme de la ville !"

"Valeurs universelles"

Le diocèse de Toulouse a été suivi dans ce constat d'hérésie par la fédération protestante de Toulouse qui a également dénoncé le caractère "diabolique" du spectacle vivant. 

La polémique n'a pas manqué de faire réagir François Delarozière, le directeur artistique de la compagnie La Machine, bien connue sur l'île de Nantes et de retour dans le Sud-Ouest depuis quelques années. Je comprends que le spectacle puisse choquer les croyants, mais il promeut justement des valeurs universelles. Parler des ténèbres avec des grandes machines en faisant référence à la mythologie, ce n'est pas faire l’apologie des ténèbres."

Il y a six ans, le premier opus de l'opéra urbain avait rassemblé plus de 900 000 personnes. Cette fois, ce sont plus d'un million de curieux qui sont attendus pour braver "les ténèbres"...

 

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