Les anciens salariés du Tripode, à Nantes, attendent un rapport de l'Inspection générale des Affaires Sociales sur les risques encourus en raison de l'amiante présente dans le bâtiment. Ils se rassemblaient aujourd'hui.
C'est place Royale dès 15h que les agents et les Unions Syndicales Départementales et de l'Addeva 44 (association de défense des victimes de l'amiante en Loire-Atlantique) ont informé la population sur les risques réels de l'amiante. Si ils étaient peu nombreux, le thème a beaucoup intéressé les passants. Car beaucoup de bâtiments contiennent toujours de l'amiante en Loire-Atlantique.
Ils demandent le « classement immédiat en site amianté » du bâtiment et dénoncent des décès «dissimulés» depuis plusieurs années. Ce classement avait été refusé en Mars 2017 par l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve. Or, selon eux, le Tripode a été un cas exceptionnel d'exposition.
Des études ont alerté
Un bureau d’études indépendant Sepia-Santé avait réalisé en 2016 une étude sur le lien entre l'exposition à l'amiante et les décès. Les résultats montraient que "les agents ayant travaillé dans ce bâtiment administratif de l’île de Nantes entre 1972 et 1993 mourraient en moyenne six ans plus que tôt que les salariés d’un service comparable".
Départ en pré-retraite amiante
Le classement du site permettrait aux d'agents encore actifs - soit moins de 400 personnes- de bénéficier d'un départ en pré-retraite amiante.
Matériau interdit depuis 1997
L'amiante serait responsable chaque année de plus de 3.000 décès. Selon les autorités sanitaires, ce matériau isolant pourrait provoquer jusqu'à 100.000 décès d'ici à 2025, les maladies pouvant survenir jusqu'à 40 ans après l'exposition.
►Pour mémoire, un rappel des faits avec ce reportage