Importante mobilisation, plusieurs milliers de personnes, ce jeudi 9 mai, à Nantes en réponse à l’appel lancé par les neuf syndicats de la fonction publique (CGT, CFDT, FO, FSU, Solidaires, Unsa, FA-FP, CFE-CGC, CFTC)
Tous dans la rue contre la réforme de la fonction publique, présentée par le gouvernement fin mars, censé « moderniser » le statut des fonctionnaires et qui sera examinée à partir du 13 mai à l'Assemblée nationale.
C’est la quatrième journée nationale d’action dans la fonction publique depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron.
En tête du cortège le personnel de santé, des infirmières des urgences en grève depuis le mardi 30 avril, suivi par de nombreux secteurs de la fonction publique : poste, éducation, finances et collectivités territoriales. Les syndicats dénoncent une réforme à "la portée très grave", tant pour les agents que pour l'avenir des services publics.
Réactions sur place de Vincent Coignet, professeur de SES dans un lycée et Christophe Le Tallec, aide-soignant au CHU de Nantes :
L’objectif du gouvernement est d’avoir moins d’agents sous statut : "une action publique plus réactive et plus efficace" et d’utiliser plus de CDD ou d’emplois permanents à temps partiels, mais pas de statut titulaire.
Les syndicats pointent le risque de dégradation des services publics.
Le défilé a commencé vers 11h00 dans le centre-ville pour se terminer vers 12h40 devant le CHU de Nantes.
Le gouvernement a annoncé la suppression de 120 000 postes d’ici à la fin du quinquennat et précise vouloir recourir, de façon accrue, aux contractuels.
Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a qualifié "d’atteignable" cet objectif le 26 avril, alors qu'Emmanuel Macron s'était dit la veille prêt à "l'abandonner", demandant au gouvernement "son analyse d'ici l'été".
Les syndicats préviennent que cette journée de jeudi n’est « qu'une étape d'une mobilisation dans la durée » ils demandent au gouvernement l’ouverture de négociations sur de nouvelles bases.