Un mineur âgé de 14 ans a été placé en garde à vue dans l'affaire de menaces après la diffusion d'une vidéo mimant une prière musulmane et diffusée sur les réseaux sociaux. Au lycée Guist'hau, les élèves vivent entre incompréhension et émotion.
La vidéo pourrait prêter à sourire, tant elle est naïve, mais la surinterprétation qui en a été faite, quand elle a été partagée sur les réseaux sociaux, a pris une tournure inquiétante. Et prise au sérieux par les autorités, de l'éducation de la police et de la justice.
Selon un enquêteur, "on y voit des adolescents se prosterner devant celui dont on fêtait ce jour-là l'anniversaire". Posture pouvant passer pour un mime d'une prière islamique. La vidéo a d'abord circulé dans le cercle privé des participants, avant d'être partagée publiquement à leur insu.
Et c'est là que des menaces apparaissent contre les participants, semant le trouble et la crainte au lycée Guist'hau, établissement du centre de Nantes. Parents, enseignants se sont inquiétés, police et justice ont enquêté. Essayant d'apaiser les tensions et les craintes pour les uns, menant l'enquête pour identifier et poursuivre les auteurs des propos malveillants pour les autres.
Une mise en garde à vue
Au point de prendre des proportions considérables quand les parents des enfants participants à la vidéo ont porté plainte. Les enquêteurs avouent volontiers avoir beaucoup de difficultés à identifier les auteurs des menaces. Des jeunes sont venus aux portes de l'établissement avec l'intention d'en découdre, recherchant des élèves nés en 2006.
Un adolescent de 14 ans a été placé en garde à vue durant quelques heures, hier vendredi 15 octobre. Le procureur de la République indique qu'il n'a pas proféré de menaces de mort. Le procureur préfère parler de harcèlement par messagerie en ligne. Il a été remis en liberté, sans charges retenues contre lui.
Par précaution, la police a mis en place un dispositif de surveillance autour du lycée Guist’hau, destiné à calmer les esprits et rassurer, ce qui se comprend du point de vue des autorités. Sauf que, pour les élèves, ce dispositif parait surdimensionné, suscitant chez eux l'incompréhension. En relatant les propos tenus par les enseignants, les élèves ont le sentiment de se sentir assiégés par des agresseurs, qu'ils ne voient pas, aussitôt franchies les portes du lycée.