Signé par l'intersyndicale de la Semitan, un préavis de grève prend effet à compter du 10 septembre 2022 jusqu’au 1er janvier 2023. Durant la période, les syndicats comptent mobiliser les personnels à l’occasion de journées spécifiques et marquantes pour la métropole nantaise.
Du 10 septembre 2022 au 1er janvier 2023, il faut s’attendre à des perturbations ponctuelles sur le réseau de transport métropolitain nantais, en raison d’un préavis de grève signé par l’intersyndicale de la Semitan.
Les syndicats réclament notamment une augmentation de salaire à hauteur de l’inflation. "On perd du pouvoir de vivre ! Et beaucoup ont du mal à boucler les fins de mois", s’inquiète Gabriel Magner, délégué syndical CFDT/Semitan. Aucune négociation n’est prévue pour l’heure avec la direction et Nantes Métropole, selon le syndicaliste.
"Autrefois fleuron d’emplois, la Semitan ne fait plus rêver", déplore Gabriel Magner, pour qui "les contraintes liées au métier ne sont plus en corrélation avec les salaires proposés".
Les démissions et les ruptures conventionnelles au sein de l'entreprise de transports en commun sont symptomatiques d'une organisation qui peine à se renouveler. "Il est nécessaire de proposer de nouvelles organisations de travail, qui respectent l'équilibre entre vie privée et vie professionnelle", suggère Gabriel Magner.
"Nous devons collectivement faire en sorte que nos métiers redeviennent attractifs et ne pas se contenter de trouver des solutions 'pansements' qui finissent par démotiver les salariés", réclame notamment l’intersyndicale.
Un quart des kilomètres du réseau géré par des sociétés privées
Autre sujet de tension avec la direction, la délégation de lignes de bus affrétées à des sociétés privées. Celles-ci représentent 26% des kilomètres du réseau Semitan et font face à d'importants problèmes de recrutement, notamment du fait d'une convention collective moins-disante.
Confronté au manque de fiabilité et à la dégradation du service de transport collectif, la commune de Bouaye a ainsi réintégré le réseau Semitan en août dernier.
Pour pallier aux difficultés de recrutement, l'intersyndicale réclame la fin du "dumping social" et "l'intégration des lignes dites affrétées dans le giron de la Semitan".
Enfin, les syndicats demandent des moyens pour les service de police de la métropole afin de répondre à l'insécurité et la multiplication des incivilités sur le réseau.