Condamné en novembre 2016 à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible pour l’assassinat et le viol en 2012 de Marion, à Bouguenais, Yannick Luende Bothelo s'est désisté de son appel.
Yannick Luende Bothelo "a introduit hier une demande de désistement, tout seul", a indiqué à l'AFP l'une de ses avocates, Carole Le Roux. Son procès en appel devait se tenir devant la cour d'assises du Morbihan, à Vannes, du 12 au 20 avril prochain.
Sa condamnation à la perpétuité, sans réduction de peine possible, pour l'assassinat et le viol, accompagné d'actes de torture et de barbarie, de l'adolescente, ainsi que pour l'agression de deux hommes âgés, devient ainsi définitive.
La peine prononcée le 17 novembre 2016 par la cour d'assises de Loire-Atlantique est la plus lourde du code pénal, instaurée en 1994. La cour avait cependant reconnu que le discernement de M. Luende Bothelo était altéré au moment des faits.
"On lui avait conseillé de faire appel, il nous a laissé faire mais ça n'a jamais été une volonté de sa part. (...) C'est en cohérence avec son attitude depuis le début de cette affaire, il continue à se couper du monde", a expliqué Me Le Roux, l’un de ses avocats.
Quasi mutique tout au long de son premier procès, Yannick Luende Bothelo n'était sorti de son silence qu'une fois, pour assurer avoir entendu des voix avant le meurtre de Marion. Ses avocats avaient plaidé l'irresponsabilité pénale et demandé son hospitalisation sous contrainte.
Âgé de 25 ans au moment des faits, M. Luende Bothelo avait été interpellé le jour même de la découverte du corps de l'adolescente, frappé de 68 coups de couteau, le 19 mars 2012, dans des toilettes publiques à Bouguenais, dans l'agglomération nantaise.