Nantes : les migrants du gymnase Jeanne Bernard sous le coup d'une expulsion

Les migrants de Jeanne Bernard à Nantes sont sous le coup d'une assignation en référé demandant leur expulsion. Le diocèse, propriétaire du gymnase de l'ancien lycée, souhaiterait récupérer les lieux.

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Ils sont entre 200 et 250 migrants installés dans le gymnase de l'ancien lycée Jeanne Bernard à Nantes. Ce lundi 11 février, ils ont reçu une notification du lancement de la procédure d'expulsion.

Dans un courrier, le collectif soutenant les migrants estime que, si "la vie dans le gymnase de l’ancien lycée Jeanne Bernard, propriété du diocèse, devient impossible pour les occupants", pour autant il n'imagine "pas qu’ils soient mis à la rue en pleine hiver car ce serait encore pire pour eux."

Le collectif estime avoir, depuis des semaines, proposé des solutions : 70 places au foyer Gaston Turpin,  60 migrants dans l’aile ouest de l’ancien collège N.D. du Bon Conseil et une centaine de personnes dans l'ancien lycée Vial "tout en maîtrisant la situation grâce à un accompagnement de travailleurs sociaux et des bénévoles de nos associations."

"S'il y a un peu de bonne volonté, on peut partir sur la base de ces lieux disponibles", explique François Prochasson, membre du collectif, "mais il faut qu'on se mette autour d'une table, qu'il y ait un groupe de travail. Ces gens sont dans une situation de détresse intolérable".

De son côté, le Dicocèse estime que, depuis des mois, le dialogue a été constant avec le collectif.
"On a dit au collectif qu'on était partant pour trouver un autre lieu mais à condition d'avoir un accompagnement de la part d'une association", estime Xavier Brunier, délégué épiscopal à la solidarité. au diocès de Nantes, "on maintient notre proposition d'accueillir 70 personnes à Gaston Turpin à condition d'être soutenus financièrement".

"On n'a pas d'autre solution que de passer par la justice. A Nantes, les mesures d'expulsion s'accompagnent de mesures de relogement, mais tout ça se prépare avec une liste des migrants à reloger", poursuit Xavier Brunier, "on mène un travail de fond avec les partenaires, Etat, mairie, pour trouver une solution".

Les migrants du gymnase Jeanne Bernard sont convoqués jeudi devant le tribunal d'instance de Nantes.

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