Après une première évacuation, ils étaient revenus square Daviais dans le centre-ville. Le 20 septembre, près de 700 migrants étaient à nouveau délogés par les forces de l'ordre pour être conduits dans cinq gymnases de Nantes . Une solution temporaire qui va durer plus longtemps que prévu.
L'annonce n'a en fait rien de surprenant. Tous ceux qui connaissent un peu le dossier savent que la date du 1er octobre prévue pour rendre les gymnases à leurs activités sportives n'était pas raisonnable. Trouver une solution de logement pour 668 personnes n'est pas une mince affaire.
"La première étape c'était la mise à l'abri, explique Aïcha Bassal élue de Nantes en charge de la vie associative et de la lutte contre les discriminations. La deuxième étape c'est travailler à la fois avec des propriétaires qui sont prêts à mettre à notre disposition leurs logements et en même temps travailler avec les élus parce qu'il faut aussi l'accord des élus locaux pour mettre ces personnes à l'abris sur la métropole nantaise et sur le département."
Des maires se disent prêts à accueillir quelques migrants sur leur territoire. Mais d'autres annoncent qu'ils ne se porteront pas volontaires :
"Je n'ai pas de locaux à Saint-Sébastien-sur-Loire qui permettent de répondre à cette problématique !" déclare Laurent Turquois le maire de cette commune du sud de l'agglomération.
Chez les voisins de Rezé, l'attitude est différente. La commune accueille déjà 130 personnes, réfugiés ou Roms. Et on se dit près à accueillir une vingtaine de migrants.
"Nous avons des partenaires, des bailleurs sociaux qui peuvent nous accompagner, explique Gérard Allard, le maire de Rezé et les coûts ne sont pas si élevés que ça."
Mais les pourparlers avec les élus locaux sont plus difficiles et plus longs que prévu. Alors les migrants resteront encore un peu dans les cinq gymnases de Nantes qui ont été réquisitionnés.
Les utilisateurs habituels de ces lieux devront patienter.
► voir le reportage de Vincent Raynal, Thierry Poirier et Stéphane Hérel.
Avec les interviews de Aïcha Bassal élue de Nantes à la lutte contre les discriminations, Laurent Turquois maire de St Sébastien-sur-Loire et Gérad Allard Maire de Rezé.