Nantes : mobilisation contre les violences faites au femmes

Environ 2 000 personnes se sont rassemblées ce lundi 25 novembre dans le centre de Nantes pour dénoncer les violences faites aux femmes et demander plus de moyens pour lutter contre ce fléau. 

Des centaines de femmes, mais aussi des hommes se sont rejoints ce lundi 25 novembre à l'appel du collectif "Nous Toutes 44", pour dénoncer le triste chiffre des féminicides en France, déjà 138 depuis le début de l'année selon le collectif  Féminicides par compagnons ou ex.


Deux jours après la grande manifestation parisienne qui a rassemblé 50 000 personnes, le Premier ministre a annoncé ce lundi, une série de mesures.
  

VIDEO. C'est quoi un féminicide conjugal ?

"Tuée parce qu'il refusait qu'il la quitte." Fait divers ? Drame conjugal ? Crime passionnel ? Non, féminicide. Aujourd'hui en France, une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son conjoint ou de son ex-conjoint.

Quelques unes de mesures annoncées par le Premier ministre à l'issue du "Grenelle" contre les violences conjugales

Prise en charge psychologique des agresseurs, introduction de l'emprise dans le code pénal, renforcement du numéro 3919: le gouvernement a clos le "Grenelle contre les violences conjugales".

Pour mettre fin à des "dysfonctionnements dont nous n'avons pas jusqu'à aujourd'hui voulu prendre conscience" et à certaines "absurdités juridiques", Edouard Philippe a annoncé des initiatives susceptibles selon lui de "briser la chaîne su silence" et provoquer un "électrochoc" pour endiguer ce fléau.

Il s'agira notamment de "mieux définir dans notre droit ce que recouvre le terme de violences", en créant une "nouvelle circonstance aggravante pour les auteurs de violences dans le cas de harcèlement ayant conduit au suicide", ou encore en inscrivant dans la loi la notion d'"emprise" psychologique.

Pour permettre aux professionnels de santé de signaler plus facilement les "cas d'urgence absolue", les règles régissant le secret médical devraient être aménagées.

Plusieurs de ces mesures seront inscrites dans une proposition de loi que porteront deux députés LREM en janvier. Ce texte entérinera aussi "le principe de la suspension automatique de l'autorité parentale pour le conjoint meurtrier" ou de son "aménagement par le juge pénal" pour "le conjoint violent", mesures annoncées dès l'ouverture du Grenelle.

En présentant un plan à forte tonalité juridique, même accompagné d'un budget de 360 millions d'euros, le Premier ministre a laissé les associations sur leur faim.

Par ailleurs, la ligne d'écoute dédiée aux victimes de violences conjugales, le 3919, fonctionnera désormais 24 heures/24 et 7 jours sur 7.
 
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