C'est un constat partagé : les familles et les personnes en situation de précarité ont vu leurs conditions de vie se dégrader depuis la mise en place du confinement. Le mouvement Nantes en commun demande à la ville de Nantes et au département d'assurer un repas par jour aux enfants.
"Nous avons de nombreux contacts avec les associations nantaises et toutes ont le même discours : de plus en plus de familles viennent chercher de l’aide alimentaire. Il y a aussi de nouvelle familles qui jusqu'à présent étaient dans la débrouille mais arrivaient à s’en sortir? Ce n'est plus le cas aujourd'hui", explique Anaïs Friou, militante du mouvement Nantes en commun. "Les solidarités locales ne suffisent plus."Ce constat alarmant n'est pas spécifique à Nantes. Dans cette période inédite de confinement due à l’épidémie de coronavirus, ce sont les familles les plus modestes qui sont les plus impactées. "C'est la double peine pour ces familles, souvent avec des emplois précaires ou partiels", s'alarme Anaïs Friou.
Face à cette urgence, le mouvement citoyen appelle à "relancer la cantine scolaire pour distribuer un repas gratuit par jour pour les enfants des familles les plus modestes, le plus rapidement possible".
Nantes en commun propose de rouvrir partiellement la cuisine centrale de Nantes qui prépare traditionnellement les repas pour les élèves des classes maternelles et primaires.RELANÇONS LA CANTINE SCOLAIRE POUR DISTRIBUER UN REPAS GRATUIT PAR JOUR ???????
— Nantes en Commun.e.s (@NantesenCommun) April 23, 2020
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"Une réorganisation des cantines sera bien sûr nécessaire pour assurer la protection des agents et des conditions de travail décentes. Cette solution d’urgence permettra aux parents de venir, avec des contenants, chercher un repas par jour, dès demain et après le 11 mai — puisque l’on sait maintenant que l’école se fera par roulement à la sortie du confinement."
Des chèques solidaires pour les plus fragiles
Autre solution alternative proposée par Nantes en commun pour venir en aide aux familles les plus en difficulté serait la mise en place d'un système de chèques solidaires, une manière de reverser indirectement l’aide pour la cantine scolaire.Elle appelle en ce sens le département de Loire-Atlantique, en charge des cantines scolaires pour les collèges et lycées, à suivre le modèle du département de la Haute-Garonne, engagé dans cette démarche depuis le 17 avril. "La redistribution pourrait se faire, par exemple, sous forme de bons ou de chèques solidaires, ou bien en complément des aides sociales mensuelles", propose Nantes en commun.
Avec un score de 8,95 % au 1er tour des municipales à Nantes le 15 mars dernier, Nantes en commun qui se définit comme un mouvement citoyen et non comme un parti politique, veut continuer à défendre ses projets pour la ville de Nantes et "être au plus près des besoins des habitants".