Une trentaine d’ambulanciers privés se sont rassemblés ce jeudi matin devant le CHU de Nantes, pour le deuxième jour consécutif. Ils réclament plus de reconnaissance et l’amélioration de leurs conditions de travail.
Vêtus de leurs tenues de travail bleu marine, ils sont une trentaine d’ambulanciers à s’être rassemblés dès 10h30 ce jeudi matin, devant le CHU de Nantes. Le mouvement est soutenu par les syndicats CGT, CFDT et FO.
La plupart des ambulanciers présents sont employés à Jussieu Secours, la plus grosse entreprise du secteur, rattachée à Keolis Santé, une filiale de la SNCF.
C’est le cas de Vincent Aupetit, ambulancier et délégué syndical CFDT. Très mobilisé pendant le confinement, il déplore le non versement de la prime Covid aux employés de son entreprise, étant rattaché au ministère des Transports.
"On demande à être rattachés à un seul et unique ministère, le ministère de la Santé, qu’il nous reconnaisse comme des professionnels de santé à part entière", dit-il.
"Toujours plus vite"
Ambulancière depuis 5 ans, Claire Cerveaux dénonce, elle, les conditions de travail. "Depuis le confinement, c’est toujours plus, toujours plus vite en prenant de moins en moins de temps pour les patients". Elle souhaite une revalorisation des salaires et un réajustement des effectifs, qu’elle estime trop réduits.Face aux revendications des ambulanciers, une rencontre s’est tenue en début d’après-midi à Paris, entre le président de Keolis Santé Roland Barbentane, et des représentants des salariés.
"Il en est ressorti un échange constructif", souligne Stéphane Graton, président de Jussieu Secours dans la région nantaise, présent lors des discussions. "Nous entendons ce malaise profond, mais les données économiques actuelles ne nous permettent pas d’accéder à ces demandes" a-t-il expliqué, ajoutant, "nous préférons maintenir les emplois, mais nous ne pouvons pas verser cette prime (prime Covid, NDLR), telle qu’elle est demandée".
Selon Stéphane Graton, les discussions devraient se poursuivre avec une rencontre lundi matin dans son entreprise avec les représentants du personnel, via les comités d’entreprises. De leur côté, les syndicats affirment n’avoir eu aucun contact avec les membres de la direction depuis le début du mouvement.