Un jeune adjoint de sécurité du commissariat central de Nantes a été interpellé dans le cadre d'une affaire de vols de gilets pare-balles. S'il reconnait les faits, il se défend en prétendant avoir subi des pressions.
Le jeune adjoint de sécurité de 26 ans, en emploi jeune au commissariat central de Nantes, est soupçonné d'avoir volé, outre les cinq gilets pare-balles, des gaz lacrymogènes et une radio sécurisée, relate Ouest-France.
Tout démarre il y a quelques semaines lorsque disparaissent deux gilets pare-balles de la salle sécurisée où ils sont habituellement stockés. Une salle dont l'accès se fait uniquement sur présentation d'un badge magnétique.
Une enquête interne est alors lancée.
Les enquêteurs de la sécurité départementale placent une balise GPS sur les gilets restants. Et n'ont plus qu'à attendre. Le 30 août, le signal GPS d'un nouveau gilet volé les mène au policier contractuel.
Au commissariat de Nantes, cette affaire interpelle. L'un des policiers de Waldeck Rousseau, qui a souhaité garder l'anonymat, nous a fait part de son étonnement "les adjoints de sécurité sont des emplois jeunes. Ils ont des accès restreints à certaines zones, il ne peuvent notamment pas se rendre seuls à l'armurerie, ils doivent être accompagnés d'un policier titulaire".
Le jeune homme, âgé de 26 ans, a présenté jeudi à la chambre de l’instruction de Rennes une demande de remise en liberté.
S'il reconnait les faits de vol, il soutient en revanche qu'il a agi ainsi pour éviter des pressions sur sa famille. L'adjoint prétend avoir remis le matériel volé à un homme du quartier du Clos-Toreau au sud de Nantes.
L'enquête se poursuit avec une question à la clé : a-t-il reçu de la cocaïne en échange du matériel ?
En attendant, l'agent de police contractuel a été mis en examen et placé en détention.