D’après les informations du journal Libération, Gildas Loirand, un professeur de sociologie de l’université de Nantes, a été écarté par sa hiérarchie. En cause : sa présence lors d'une action étudiante, en mai dernier, contre la loi ORE et Parcoursup.
Sa hiérarchie l'a pris pour "le Daniel Cohn-Bendit de 2018", a ironisé l'avocat de Gildas Loirand. Le professeur de sociologie a été écarté de l’université de Nantes après que sa direction n’ait apprécié son engagement auprès d’actions étudiantes contre Parcoursup et la loi ORE (Orientation et réussite des étudiants), rapporte Libération.
Le sociologue, également président de la Société de sociologie du sport de langue française (3SLF), est assigné en commission de discipline par son employeur, l’université de Nantes. Celle-ci s'est réunie une première fois, ce mardi 3 juillet. En attendant sa décision, fin août à début septembre, l’université a suspendu le professeur, et ce jusqu’au 1er octobre.
En cause : une action étudiante qui a mal tourné, le 18 mai dernier. Sept personnels administratifs avaient alors été malmenés par "plusieurs dizaines d’étudiants et deux enseignants" lors d'un affrontement, selon Olivier Laboux, le président de l’université de Nantes, qui avait donné une conférence de presse. Parmi les accusés non nommés, Gildas Loirand.
L’avocat de l’enseignant, Maître Pierre Huriet, accusait ce lundi une "décision unilatérale" de la part de la présidence, d’une "forte portée symbolique", toujours selon les éléments du journal. Contacté par France 3, l'avocat a fait savoir que son client ne niait pas sa présence sur les lieux, mais son implication dans les affrontements, et s'est défendu de toute violence physique ou verbale.
De son côté, l'université lui aurait interdit d’entrer en contact avec ses "victimes". Une "mise au ban" que l'avocat de Gildas Loriand voulait faire annuler, ce lundi 2 juillet, devant le juge des référés du tribunal administratif de Nantes. Sa décision, prise ce mardi, a rejeté la demande de l'enseignant.
Le maître de conférence a déclaré à l’audience vouloir porter plainte pour "diffamation" contre le président de l’université et "dénonciation calomnieuse" contre les supposées victimes.
Contactée, la présidence de l’université n’a pas souhaité faire de commentaire.