Une manifestation était organisée, ce samedi 17 octobre, par des collectifs et des riverains de la carrière misery à Nantes. Ils ne veulent pas de l'arbre aux Hérons. Ils ont organisé pour le dire, une contre inauguration du grand escalier métallique, fraichement installé sur le site.
Hors de question pour eux que le projet prenne racine. L'arbre aux hérons ils n'en veulent pas. Et ils l'ont redit, en comité restreint, ce samedi 17 octobre, au parc Showb à Nantes. L'objectif de ce rassemblement : organiser une contre-inauguration du grand escalier en métal, fraîchement installé sur la paroi de la carrière Misery.
Un appel relayé par des riverains et plusieurs collectifs
L'appel avait été lancé et relayé sur les réseaux sociaux. Il est signé par divers collectifs : la commune de Chantevay, poursuivre ensemble NDDL, Stop Carnet, extinction rebellion, le jardins des ronces. Des groupes habitués aux manifastations contre les "grands projets inutiles"."Pas de quartier pour le tout tourisme, pas de tout tourisme dans le quartier", c'est en résumé le mot d'ordre du rassemblement, porté par les riverains et les militants.
"Après des mois d’une pandémie de choc, et alors que se profile une crise économique sans précédent, la métropole persiste et signe dans sa politique de tout pour le tourisme à Chantenay. Elle annonce prochainement l’inauguration du mégalomaniaque escalier de la carrière Misery, et ne renonce pas à imposer l’Arbre aux Hérons. Plus que jamais ce projet apparaît comme le produit d’une micro-géopolitique locale opaque, résultat de 20 ans de copinage légalisé entre la ville, l’Association la Machine et la société publique Les Machines de l’ile , sorte de triangle des Bermudes métropolitain dans lequel se perd la trace de l’argent public et se recyclent les carrières politiques", dénoncent les collectifs signataires d'un texte commun.
" L’Arbre aux hérons est dépassé avant même d'être construit""
Aujourd’hui le projet apparaît déjà comme un projet du passé, dépassé, en décalage total avec les nouvelles attentes qui s’expriment dans la société. L’arbre aux hérons, et son pendant la cité de l’imaginaire, sont les séquelles du monde d’avant, hiérarchisé, cloisonné, confiné : la culture au musée, les touristes dans des parcs, les réfugiés dans des squats et nos imaginaires dans les cartons d’urbanistes pour agences.
"Est-il raisonnable, après que chacun.e ait pu apprécier les effets d’un aéroport à l’arrêt, de relancer un projet qui vise à doubler le nombre de touristes à Nantes au nom de l’attractivité et alors que l’on connaît les responsabilités du tourisme de masse dans l’artificialisation de sols et les émissions des gaz à effet de serre?", s'interrogent les riverains
Les collectifs refusent en bloc " la construction d’un nouveau parc de loisirs au coût pharaonique, dont on sait que le tarif d’entrée sera inaccessible aux plus démunis et alors que, dans les quartiers, les centres sociaux ou de loisirs sont exsangues."
Sous prétexte de densification, on tout un quartier aux attaques en règle des promoteurs et autres investisseurs privés qui traitent l’espace urbain comme une marchandise à valoriser et non comme un bien commun dont les habitant. es auraient à faire un usage collectif
Pour les manifestants : " Il faut repenser l’espace Carrière Misery / Cap44 de manière radicalement différente en lien avec les accès et les usages réels de la Loire, en s’appuyant sur les propositions citoyennes ou les travaux d’architectes, existants mais jamais portés à la connaissance du public".
Un appel faiblement mobilisateur. Au final ils n'étaient qu'une trentaine présents au somment du grand escalier métallique.
L'arbre aux hérons est un projet qui ne cesse de diviser. Il fait partie des points de crispation au sein même de la majorité municipale. Julies Laernoes, candidate verte à la mairie de Nantes, avait fait de l'abandon du projet, dont le coût initial était fixé à 35 millions, une priorité.