Il avait lieu jusqu'à maintenant à la hall de la Trocardière à Rezé. Il donne rendez-vous désormais à la Beaujoire. Première édition de ce salon nouvelle formule.
Les organisateurs le disent : "Contrairement à la vente sur internet, ici on peut voir et toucher la marchandise."
Et quand on arpente les allées du salon, on constate que cette dimension-là n'est pas futile.
Fouiller dans les bacs, passer d'un album à l'autre, contempler la pochette, se faire en même temps un retour vingt, trente, cinquante ans en arrière en matant la tronche du groupe ou du chanteur, faire glisser la galette hors de son écrin, viser les sillons pour en détecter les défauts, bref, tout un rituel.
Rien à voir avec un achat sur internet effectivement.
Et si ça le fait bien avec le disque, on peut jouer les prolongations avec le vendeur, toujours un connaisseur, souvent un passionné.
Une centaine d'exposants
Du choix, il y en a. Une centaine d'exposants se partagent les 500 mètres de stand.
Qui aurait dit dans les années 80 que près de 40 ans plus tard, on tordrait le pif sur le CD pour s'extasier sur une bonne vieille galette en vinyle ?
Même les jeunes groupes se la jouent nostalgie. Pour être branché maintenant faut faire comme les anciens et graver ses titres dans la cire. Exemple : le groupe nantais Cachemire qui n'oublie pas de sortir une version vinyle de son dernier album.
C'est vrai que côté visiteurs on est plus chez les seniors que les poussins mais il n'est pas rare de croiser un ado en quête d'un Pink Floyd. Reconnaître un expert est facile, les grands collectionneurs sont passés à l'ouverture samedi. La pépite n'attend pas.
Le Salon International du Disque de Nantes a une bonne place dans les agendas des accros au diamant. Les dealers de bon son le savent qui viennent de loin pour vendre leur cam. On croise sur le salon de Nantes des Irlandais et des Allemands.
Un objet rock...
"Le Vinyle est un objet rock, explique Emmanuel Piet qui a relancé le salon nantais en 2007. A Nantes, on a les retombées du festival HellFest (tous les ans au mois de juin à Clisson). Beaucoup viennent chercher du métal. Cette année on sent aussi l'influence du film Bohemian Rhapsody consacré au groupe Queen. Et bien sûr Johnny." L'incontournable.
Pour la fréquentation, on a pu constater une baisse samedi du fait sans doute de la manifestation des Gilets Jaunes. Certains ont craint les embouteillages.
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