Environ 400 migrants, installés sur le square Daviais, à Nantes, ont été évacué ce lundi matin vers 8h30. L'opération s'est déroulée dans le calme. Invités à se genre dans un local du quartier Chantenay pour faire examiner leur situation, ils sont désormais dans l'attente d'une solution.

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Aux alentours de 8h30, ce lundi 23 juillet, une vingtaine de camions de CRS, soit 130 agents, ont encerclé le square Daviais. L'évacuation d'environ 400 migrants demandeurs d'asile, qui s'étaient installés depuis plus d'un mois dans 283 tentes sur ce square du centre-ville de Nantes, s'est déroulée dans le calme. 

L'opération a duré environ une heure. Elle fait suite à la décision rendue par le tribunal administratif, mercredi 18 juillet, qui ordonnait l'évacuation "sans délais" de ce campement où se trouvait une majorité d'hommes, mais aussi des femmes enceintes et des mineurs. Beaucoup de migrants ont laissé leurs tentes sur place.
 


Encadrés par les forces de l'ordre, ces personnes ont été dirigées vers l'arrêt de tramway Médiathèque. À cinq arrêts plus loin, les attendent dans la salle de l'Égalité, boulevard Léon-Jouhaux, dans le quartier Chantenay, des agents de l'office français de l'immigration et de l'intégration (OFII), de la direction départementale de la cohésion sociale (DDSC), du service intégré d'accueil et d'orientation (SIAO) et de la préfecture. Ces agents étudieront les différents cas un à un, afin d'estimer quelles sont les personnes qui peuvent bénéficier d'une place en hébergement d'urgence. 

Sur le square, 452 documents expliquant la marche à suivre écrits en français, anglais et arabe ont été distribués. Selon nos informations, il est possible que tout les migrants n'aient pas reçu ce précieux sésame qui leur permettra de faire évaluer leur cas.
 
 
"L'objectif de cette expulsion est de mettre fin à une situation présentant des risques élevés pour la santé et la salubrité publiques", souligne dans un communiqué la préfecture de Loire-Atlantique, qui avait demandé, la semaine dernière, l'évacuation en urgence de ce campement et saisi le juge des référés, qui avait tranché en sa faveur.

Plus de migrants que de places


Et maintenant ? "Les personnes les plus vulnérables seront systématiquement mises à l'abri", poursuit le communiqué. C'est à dire : les mineurs, les femmes, les jeunes hommes entre 18 et 22 ans, ainsi que les malades. Les demandeurs d'asile seront mis à l'abri "dans la limite des places disponibles" et orientés vers un ventre d'accueil pour demandeurs d'asile.

Selon nos informations, 140 places d'hébergement définitif ont été débloquées sur tout le territoire français. La préfète de Loire-Atlantique, Nicole Klein, avait également fait savoir dans une interview à notre antenne jeudi 19 juillet, qu'une centaine de place d'hébergement d'urgence avaient été trouvées dans toute la région des Pays de la Loire. La mairie a annoncé ce lundi mettre à disposition 60 places d'hébergement d'urgence. C'est encore trop peu au regard du nombre de personnes évacuées.

Présent sur place, le directeur départemental de la sécurité publique, Jean-Christophe Bertrand, reconnaît "qu'il n'y aura pas de solution d'hébergement pour tous"."Ceux qui ne peuvent prétendre ni à l'asile, ni au séjour, ou dont la demande d'asile relève d'un autre Etat membre de l'Union européenne seront invités à quitter le territoire", conclut le communiqué de la préfecture.

Sur ce point, les associations de soutien aux migrants sont inquiètes, et déplorent un "manque de dialogue" de la part des pouvoirs publics, sur le devenir de ces personnes après leur passage à la salle de l'Égalité. D'après nos informations, 2/3 des dossiers devraient être traités dans la journée, le reste demain. 

►Reportage d'Emile Leveel, Fabienne Even et Olivier Quentin :
  
Alors qu'à 9h30, le square était totalement évacué, les associations et la municipalité ont ramassé les nombreuses tentes et les matelas qui restaient. Une entreprise de nettoyage a commencé vers 11 heures à nettoyer le square. Une altercation a éclaté sur le square entre membres d'associations et CRS, une personne a été placée en garde à vue pour "violence et rebellion".
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