12 personnes en fauteuil roulant sont depuis tôt ce jeudi matin au pied du pont de Cheviré à Nantes pour protester contre le nouveau mode de calcul des allocations pour personnes handicapées avec un conjoint qui travaille.
22 organisations appellent à manifester ce jeudi pour la déconjugalisation de l’AAH, l'allocation aux adultes handicapés, avec plus de 50 actions prévues sur tout le territoire.
Ils sont ainsi une douzaine ce jeudi matin à participer à une opération escargot au pied du pont de Cheviré à Nantes, dans le sens sud nord, sous l'égide de l'APF, l'association des paralysés de France.
Une opération coup de poing pour protester contre le nouveau mode de calcul des allocations pour personnes handicapés ayant un conjoint qui travaille.
Stop à la dépendance financière
"Le 17 juin dernier, le gouvernement et sa majorité parlementaire ont bloqué le vote sur la déconjugalisation de l’AAH, explique l'APF, ils n’ont pas su saisir l’occasion historique que leur offrait le formidable mouvement citoyen et associatif en faveur de cette avancée sociale, initié depuis plusieurs mois".
Cette déconjugalisation de l'allocation aux adultes handicapés aurait permis de ne plus prendre en compte les revenus des conjoints pour le calcul des allocations.
"Ce déni de démocratie inacceptable impacte lourdement la situation des dizaines de milliers de personnes bénéficiaires de l’AAH vivant en couple, qui sont ainsi maintenues dans une situation de dépendance financière vis-à-vis de leur partenaire", poursuit l'APF.
Ce mépris des personnes en situation de handicap ou atteintes de maladie invalidante doit cesser !
Créée en 1975, l’AAH est destinée à compenser l’incapacité de travailler. Elle est le "deuxième minimum social en nombre d’allocataires, après le RSA".
Fin 2020, cette aide comptait plus de 1,2 million de bénéficiaires, dont 270 000 couples, pour une dépense annuelle d’environ 11 milliards d’euros. Elle est d'un montant mensuel maximal de 902,70 €.