Ils sont une cinquantaine venus de Guinée, du Tchad, du Togo. Ils occupent depuis plusieurs mois deux maisons apparenant à EDF. Certains ont vu leur demande d'asile acceptée d'autres attendent une régularisation. Leur problème ? l'hébergement.
Ils devraient être hébergés par l'Etat mais tous les centres d'accueil, appartements ou hôtel de Nantes, ainsi que la Samu social, sont déjà pleins...Le Collectif de soutien aux migrants de Nantes s'attend à une évacuation imminente...
Dans des conditions sommaires mais sous un toit, ils vivent là, depuis plusieurs mois. A six dans une pièce à même le sol, sur des matelas et des couvertures récupérées auprès d'associations, leur rêve d'une France accueillante et solidaire est entrain d'en prendre un coup. Pour se nourrir, une gazinière, quelques plats des couverts et des récipients cabossés.
Leur crainte, c'est de voir arriver l'hiver sans qu'une solution d'hébergement soit trouvée. Parmi les courants d'air et la boue du jardin abandonné ils se surprennent à penser à leur pays, à leurs familles restées là-bas. Parfois ils regrettent cet exil forcé ou choisi. Mais la liberté a un prix, que pour l'instant ils acceptent de payer.