Nantes : les Urgences du CHU, un refuge pour les migrants

Ils sont 80 migrants a trouver refuge chaque soir dans le hall des Urgences du CHU de Nantes. Une situation qui dure depuis plusieurs semaines.

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Des nourrissons, des enfants qui dorment à même le sol. Depuis des semaines, 80 migrants originaires du Moyen-Orient et des pays de l'Est, occupent chaque nuit le hall d'accueil des Urgences au CHU de Nantes.

Nous, aujourd'hui, tout ce que l'on peut faire c'est ouvrir à des gens qui sont évidement dans une situation très précaire, dans une tradition d'hospitalité de l'hôpital public et du CHU de Nantes - Guillaume Caro, directeur adjoint du CHU de Nantes.

"Mais évidement ce n'est pas une situation qui est appelée à pouvoir durer pour pouvoir continuer à assurer de façon sereine nos missions de service public et d'accueil des malades".

La présence de ces familles n'impactent pas la prise en charge des patients. Seuls les accompagnants manquent de place. Le service des Urgences du CHU de Nantes fonctionne à la normale mais le contexte est déjà tendu...

"Ça met une pression sur les personnels qui sont à l'interface, entre les urgences et l'extérieur, les personnes d'accueil, de la sécurité, les cadres de garde la nuit" explique Eric Batard, chef de service des Urgences du CHU.

On a assez de pression comme ça avec la prise en charge des patients aux Urgences, avec l'augmentation croissante et continue du nombre de passages

Réfugiée, Armine est arrivée à Nantes en 2009, elle aussi a vécu les les couloirs de l'hôpital. Aujourd'hui, elle travaille, vit en HLM. La jeune Arménienne vient chaque soir apporter de la nourriture et des vêtements.

"Ce soir j'ai appelé le 115, et ils m'ont dit : "pas de place", ok, tous les jours vous me dites "Pas de place". Mais ça fait mal pour les enfants, pour les familles".

Les services de l'état disent chercher des solutions. Mais la crise semble impossible à gérer. Dans un communiqué, la préfecture tient à rappeler que le dispositif d'hébergement des demandeurs d'asile dans la région et particulièrement à Nantes est totalement saturé. 

► Le reportage de notre rédaction

 
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