Dans la nuit de lundi à mardi 10 septembre, les urgentistes de nuit du CHU de Nantes se sont pris en photo avec des sacs en plastique autour de la tête pour symboliser leur mécontentement face aux propositions d’Agnès Buzyn.
Une quinzaine d’urgentistes se sont pris en photo dans la nuit de lundi à mardi 10 septembre durant leur service de nuit au CHU de Nantes pour signifier leur grogne qui continue malgré les propositions de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.
Tous couverts d’un sac en plastique sur la tête, ils veulent montrer qu’ils se sentent “asphyxiés”, comme l’explique Christophe Le Tallec, vice-président du collectif Inter-urgences et aide-soignant aux urgences du CHU de Nantes.
Après près de six mois de grève des urgentistes sur l’ensemble du pays, Agnès Buzyn a proposé lundi un “pacte de refondation” de 750 millions d’euros sur trois ans. Ce plan prévoit la création d’un “service d’accès aux soins”, 50 nouvelles maisons médicales de garde et une réforme du financement des urgences. Toutefois, ni les lits ni les effectifs supplémentaires demandés par les grévistes n’ont été mentionnés par la ministre de la Santé.
Ces propositions “ne répondent en rien à nos revendications”, a réagi Christophe Le Tallec. Il ajoute : “Cela ne va pas changer les difficultés que nous connaissons et que nous dénonçons. Il s’agit de fumée, afin de faire dégonfler le mouvement et faire reculer les médecins.”
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a réagi à ces annonces sur France 2 lundi soir. “On ne dit pas que c’est rien mais ce n’est pas assez”, a-t-il déclaré.