Notre-Dame-des-Landes : une manifestation de soutien dense à Nantes

6 700 personnes se sont mobilisées en soutien aux expulsés de la ZAD, selon la préfecture, 10 000 selon les organisateurs. La manifestation était organisée à partir de 16h30 dans le centre-ville de Nantes, pendant que forces de l'ordre et opposants s'affrontaient à Notre-Dame-des-Landes.

La sixième journée d'affrontements a commencé tôt ce samedi 14 avril. Les forces de l'ordre se sont rapprochées de la ZAD un peu avant 7h ce matin. Les hostilités ont suivi dans la foulée. Différents gaz ont été tirés, alors que la Préfète annonçaient hier suspendre les expulsions. C'était l'incompréhension sur les champs d'agriculture alternative à Notre-Dame-des-Landes. 


Des renforts ont fait le déplacement dans la nuit, et les effectifs des zadistes ont explosé. L'heure est à la résistance. Des ravitaillements leur ont été fournis. Le mouvement ne fait pas l'unanimité chez les voisins de la ZAD, mais certains se laissent séduire par cette promesse d'expérimentation sociale et biologique. 


Ce sont notamment les arguments des 6 700 personnes présentes à Nantes ce samedi après-midi, selon la préfecture (10 000 selon les organisateurs), en soutien aux expulsés de la ZAD cette semaine. La mobilisation a poursuivi l'appel à défiler de plusieurs syndicats contre les ordonnances Macron. Celle-ci avait amené beaucoup moins de monde : à 14h30, on dénombrait 1 850 manifestants. Les organisateur de cette manifestation de soutien attendaient 4 000 personnes. C'est dix fois moins que l'opération César en 2012, mais celle-ci réunissait aussi les opposants au projet d'aéroport.


Le cortège s'est déplacé de la place du cirque au château, puis jusqu'à Commerce dans le calme. Quelques graffitis ont été laissés sur le passage. 1 000 militaires et policiers ont été mobilisés pour encadrer ces actions. Les heurts n'ont commencé qu'en fin de manifestation, à 18h. De la lacrymo a été tiré aux alentours de l'arrêt de tram Duchesse Anne et du miroir d'eau. 


L'AFP a reporté dans le nuit quelques feux de poubelle, le pliage de certaines barrières de sécurité et quelques vitres brisées. Les bars avaient replié leur terrasse. Si le centre-ville était en effet assez calme dans la soirée, il ne correspondait cependant pas à la violence que décrit le ministre de l'intérieur Gérard Collomb en parlant de "violences inqualifiables et de dégradations de commerces et mobilier urbain qui ont été commises en marge des manifestations". 

Selon lui, douze manifestants auraient été interpellés ce samedi. Neuf policiers auraient été blessés, selon ce même communiqué. Une manifestation portant sur la convergence des luttes à Montpellier s'est conclue, elle, par 51 arrestations.

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