Une trentaine de personnes ont trouvé refuge dans l’ancien collège Notre-Dame-du-Bon-Conseil, au centre de Nantes, investi depuis octobre par le collectif "La maison du Peuple". Ils étaient convoqués au tribunal ce 14 novembre pour occupation illégale des lieux, après la plainte du diocèse.
Une vingtaine de personnes était rassemblée ce jeudi 14 novembre devant le tribunal de Nantes, en soutien au collectif "La Maison du Peuple", convoqué pour occupation illégale de l’ancien collège Notre-Dame-du-Bon-Conseil, à proximité de la place Graslin à Nantes. La décision a été mise en délibéré au 28 novembre prochain.
Depuis l'évacuation du squat de la rue Doulon le 15 octobre dernier, le collectif s'est installé dans cet ancien collège appartenant au diocèse et abandonné depuis six ans. Une trentaine de personnes y vivent de manière permanente, des femmes et des enfants, des personnes sans domicile fixe et de jeunes migrants.Le diocèse, propriétaire du bâtiment, a porté plainte pour occupation illégale des lieux et dénoncé la dégradation des lieux. Le collectif se défend arguant que le mur de parpaing "démonté" pour permettre l'accès des véhicules et des personnes à mobilité réduite sera reconstruit à leur départ.
Mathieu, membre du collectif, souligne cependant que ce bâtiment dont la vente est en cours à un investisseur immobilier, est voué à la destruction. Depuis qu'ils occupent les bâtiments, le collectif a proposé de signer un bail précaire avec le diocèse, une demande refusée par le diocèse, échaudé par la situation au gymnase Jeanne-Bernard à Saint-Herblain.Pourtant le collectif assure qu'il souhaite limiter le nombre de personnes accueillies à 50 personnes, afin d'éviter la situation de Saint-Herblain. "On veut rester le plus longtemps possible et se protéger du froid qui arrive", explique Mathieu, qui espère obtenir un accord du diocèse pour l'alimentation en eau et en électricité des bâtiments.
Il rappelle également qu'en décembre 2018, le diocèse avait envisagé d'accueillir les migrants dans ces lieux, "mais que la préfecture et la mairie avaient refusé car les bâtiments n'étaient pas aux normes de sécurité".
Autre crainte du collectif, trois personnes précaires ont été entendus durant sept heures mardi 12 novembre au commissariat de Nantes, dans le cadre d'une enquête ouverte pour occupation illégale de domicile.