Franchir la Loire au niveau du pont de Bellevue à Nantes. Une vraie galère aux heures de pointe. L’État et Nantes Métropole viennent de lancer une concertation publique. Cinq projets de réaménagement sont à l’étude.
Des kilomètres de ralentissements, des bouchons… Matin et soir, c’est le même casse-tête pour les usagers du périphérique de Nantes. Long de 42 kilomètres, il comporte 23 portes. Mais le gros point noir, c’est le secteur du pont de Bellevue. Arrivant de Paris, Cholet et des communes des alentours, 100 000 véhiculent franchissent la Loire à cet endroit, engendrant une congestion du trafic. D’où l’urgence de réaménager ce nœud routier. Si rien n’est fait, les problèmes de circulation ne pourront que s'aggraver selon les modélisations réalisées par la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) et Nantes métropole. Cinq projets sont donc à l’étude.
Construction d’un nouveau pont côté aval
Dans tous les variants, il y a la construction d’un nouveau pont, côté aval. Il permettra soit de doubler ou de tripler les voies de circulation selon le projet retenu. "Nous travaillons aussi sur l’aménagement de nouvelles bandes d’arrêt d’urgence, à de nouvelles voies réservées aux transports en commun et aux modes de transports doux comme le vélo", détaille Thomas Pelé, chef de la division maîtrise d’ouvrages à la Dreal.
Ces cinq projets sont soumis à la concertation publique. "C’est une vraie volonté d’organiser cette concertation", continue Thomas Pelé. "Nous souhaitons que les usagers, les habitants du secteur puissent se rendre compte des cinq projets et nous fassent des propositions pour les compléter".
Priorité aux murs antibruit
Au pied du pont de Bellevue, sur la commune de Sainte-Luce-sur-Loire, le village de Bellevue. C’est un petit coin de paradis. Un havre de paix au bord de l’eau pour les 150 habitations du hameau. Mais au fil des années, les nuisances sonores augmentent avec l’accroissement du trafic sur le périphérique nantais. Le pont de Bellevue, qui enjambe la Loire entre les portes d’Anjou et du Vignoble a été construit en 1971. Il avait déjà été doublé en 1990 pour faire face aux embouteillages.
L’association la Bellevusienne n’est pas contre un nouveau réaménagement du nœud routier et compte bien participer à cette concertation publique. Les adhérents ont déjà des remarques à faire. "On attend qu’on nous écoute, qu’on parle de mesures acoustiques, de murs antibruit, d’inondations, mais aussi de pollution avec ce nouveau nœud routier. Mais notre priorité, ce sont quand même les murs antibruit", précise Jean-Michel Guiheneuf, le président de l’association la Bellevusienne
Site internet dédié
Un site internet est dédié à cette concertation : www.pont-bellevue.fr Déjà plus de 2000 personnes se sont connectées. Chacun peut y déposer un avis, une observation jusqu’au 22 décembre. Deux réunions publiques sont organisées. L’une à Sainte-Luce-sur-Loire, le vendredi 10 décembre à 19h, et une autre le mardi 14 décembre à Basse-Goulaine.
Pas avant 2028 et 3 à 5 ans de travaux
Mi-mars, le projet qui aura obtenu le plus d’avis favorables sera dévoilé. De nouvelles études approfondies commenceront alors avec une nouvelle enquête publique. Dans tous les cas les travaux de ce gigantesque chantier ne débuteront pas avant 2028, pour une mise en service entre 3 et 5 ans plus tard. Coût estimé de ces travaux : entre 85 et 115 millions d’euros.