Dimanche 23 avril, des manifestants déçus des résultats du 1er tour de la présidentielle se sont réunis à Nantes, à l'annonce des premières estimations. Dans la soirée, le cortège s'est confronté aux forces de l'ordre dans le quartier du Bouffay. Trois personnes ont été interpellées.
Les résultats du premier tour de la présidentielle ne plaisent pas à tout le monde. Certains déçus n’ont pas manqué de le faire savoir en se rassemblant au Bouffay dès l’annonce des premières estimations, vers 20h ce 23 avril.Le rassemblement s’est mué en cortège aux alentours de 21 heures, réunissant 300 personnes à son apogée. Les manifestants ont déambulé dans le quartier, suivis de près par les forces de l’ordre, déployées tout autour.
Le cortège continue à avancer dans les ruelles nantaises, sans encombre, entre terrasses et badauds. #nantes #Presidentielle2017 #manif pic.twitter.com/v6u2W7j8Fj
— Marion Lopez (@MarionLpz) 23 avril 2017
Dispersion à 22 heures
La manifestation est nassée par les CRS vers 22 heures et se disperse. Aux objets lancés par les contestataires, les policiers opposent leurs flashballs et gaz lacrymogène. Certains cherchent à en découdre avec les forces de l’ordre jusqu’aux alentours de 23 heures. Une policière a été blessée au pied par un marteau lancé par un manifestant.
La manifestation de Nantes est sans doute l’une des plus importantes des manifestations de réaction au premier tour, avec celle de la Bastille à Paris (300) et celle de Toulouse (250). Environ quarante actions similaires, rassemblant environ 2 000 personnes au total, ont été recensées, notamment à Lyon, Bordeaux, Grenoble, Rouen, Toulouse, Rennes.
Trois interpellations
Trois interpellations ont eu lieu à Nantes, a indiqué au soir du 23 avril la préfecture de Loire-Atlantique : un homme de 33 ans, connu des services de police, pour « participation à un attroupement malgré des sommations » et « visage dissimulé », un autre de 41 ans en état d’ivresse pour « violence volontaire sur policier » et un dernier pour « refus de de donner son identité ». Le premier est convoqué en comparution immédiate le 25 avril, le second au tribunal correctionnel en août et le dernier est toujours en garde à vue.