Ce vendredi 24 janvier, il était important pour les opposants à la réforme des retraites de poursuivre la mobilisation. Le jour où le projet de loi passait en conseil des Ministres, la rue devait encore faire entendre son rejet du texte tel qu'il est présenté.
Les manifestants ont commencé à se rassembler vers 10h30 à Nantes au niveau du miroir d'eau, face au château.
Après les discours rappelant l'importance de poursuivre la mobilisation en ce jour de présentation du texte en conseil des Ministres, un cortège s'est formé pour prendre la direction du CHU.
Au son des slogans, des chants et des percussions, les milliers de manifestants ont commencé à défiler. Ambiance assez détendue en cette fin de matinée.
Parmi les personnes présentes, on comptait surtout des fonctionnaires et des salariés de services publics. Diverses professions, mais moins de gens du secteur privé ce que regrettaient les manifestants.
Dans le cortège, Cécile, elle est retraitée. Elle est venue à nouveau manifester ce matin comme elle le fait depuis plusieurs semaines. Elle estime que cette réforme n'est pas selon elle une réforme de justice sociale.
"Tour le monde va être perdant, estime-t-elle. On sait bien que derrière ça, c'est la mise en place des fonds de pension et ce n'est pas un mieux-être."
Elle se dit favorable à une réforme parce qu'elle sent bien que le système actuel n'est pas parfait : "Mais une vraie réforme qui permette à tout le monde de vivre cette partie de la vie correctement. On en a les moyens je pense. Le gouvernement est sourd et méprisant à l'égard des gens qui manifestent dans la rue."
Cécile constate qu'il y a moins de monde dans la rue. "C'est difficile constate-t-elle pour les gens de se mobiliser surtout quand on voit que ça ne produit rien mais il faut continuer jusqu'à temps qu'on obtienne quelque-chose. Il faut trouver des moyens qui puissent interpeller le gouvernement. Moi j'ai eu la chance de partir avec un minimum de retraite mais je pense à tous les autres. Tout le monde mérite d'avoir des années où on peut vivre dignement."
Pendant ce temps, à Angers, le rendez-vous était donné devant la gare. Malgré la présence des forces de police, quelques dizaines de personnes ont envahi la gare puis les voies. Ça n'a duré qu'une dizaine de minutes puis les manifestants ont pris la direction du château.
Lorsque les manifestants qui étaient environ 2000 ont rejoint le château, une banderole a été déroulée sur l'une des tours. Il y était écrit : "On est là !".
Un peu plus tard, un groupe de manifestants a entamé une chorégraphie devant le théâtre.
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A Saint-Nazaire, comme à Angers, une partie du cortège a rejoint la gare. Sur place, des gendarmes mobiles filtraient les entrées pour empêcher les manifestants de pénétrer. Ils sont donc restés sur le parvis où les attendaient également des stands avec sandwichs et café chaud.