L'entrée de la maison de quartier des Haubans a été incendiée, du mobilier urbain détruit au cours des incidents qui ont émaillé cette nuit de colère. Des événements que déplorent les habitants que nous avons rencontrés.
Si les émeutes qui se sont déclenchées la nuit, dernière, suite au décès d'un jeune conducteur, ont principalement touché les quartiers du Breil et des Dervallières, elles n'ont pas épargné le quartier Malakoff.
Ici, c'est vers 1h30 du matin que les détonations des engins incendiaires se sont faites entendre.
Ce mercredi matin, les habitants ont découvert des carcasses de voitures calcinées, des poubelles incendiées, la porte de leur maison de quartier détruite.
Des habitants sont venus à la maison de quartier, participer, par solidarité au petit déjeuner mensuel organisé, malgré tout, par l'équipe de la maison des Haubans.
Ils témoignent de la peur qui les a étreint durant cette nuit de violences. D'ailleurs, certaines familles ne dormiront pas dans leur appartement mardi soir. "On va partir, témoigne une dame, comme le jeune est mort, on a peur des représailles (...) je pense que ça va pas s'arrêter là".
Certains accusent de jeunes adultes d'avoir poussé les plus jeunes à commettre les dégradations."Ça fait 20 ans que je suis dans le quartier mais ça empire (...) les adultes cherchent après les jeunes pour casser parce qu'ils savent qu'ils ne risquent rien" commente une maman.
Beaucoup des personnes rencontrées par notre équipe de reportage se désolent de cette situation et de voir leur quartier ainsi gagné par les émeutes, un sentiment que résume une jeune femme, impliquée dans une association de soutien aux migrants : "je compatis, je suis désolée pour la famille de ce jeune homme qui a été tué mais ça ne mérite pas cette violence".