Les Restos du cœur plus que jamais mobilisés pour leur collecte solidaire. Ce premier week-end d'octobre, 3 000 bénévoles seront présents dans les supermarchés de Loire-Atlantique. L'association, qui traverse une crise financière inédite, sera obligée pour la première fois de refuser du monde dès le mois de novembre.
À quelques semaines de la 38e campagne d'hiver des Restos du cœur, plus de 3000 bénévoles se mobilisent, tout au long de ce week-end, pour une collecte solidaire dans les supermarchés de la Loire-Atlantique.
Une collecte qui va représenter un tiers des stocks de l'association... et tôt ce vendredi matin, les clients étaient déjà au rendez-vous. "J'ai donné essentiellement de l'hygiène féminine car je pense que c'est ce qui coûte le plus cher et des choses plus sympas, comme des goûters, des petits gâteaux...", liste cette donatrice.
Moi-même je suis en difficulté mais bon... je trouve ça normal de donner un petit peu aux autres
Une cliente du supermarché
Cette année, les Restos du cœur sont eux-mêmes dans la précarité. Pour la première fois depuis 38 ans, l'association traverse une crise financière et devra s'imposer, cette année, une cure d'austérité, la mort dans l'âme.
"On va mettre en place des mesures d'économie dès le mois de novembre. Notre barème va se restreindre, c'est-à-dire que les pauvres qui sont venus nous voir l'année dernière en hiver, ne seront peut-être pas réinscrits car pas éligibles", regrette Jean-Michel Griffon, président des Restos du cœur de la Loire-Atlantique.
On va devoir aussi réduire la dotation par famille car on ne pourra pas donner autant de repas que les dernières années...
Jean-Michel GriffonPrésident des Restos du coeur de la Loire-Atlantique
L'année dernière, les Restos du cœur avaient collecté 160 tonnes de denrées alimentaires en Loire-Atlantique.
Ce week-end, l'association espère faire aussi bien et ainsi distribuer cet hiver jusqu'à 165 000 repas par semaine.
Un reportage de Fabienne Even, Pacôme Le Mat, Carla Butting et Mariano Zadunaisky