Sixième ville de France, Nantes serait-elle victime de son attractivité ? C'est ce que reprochent les opposants de Johanna Rolland, élue maire en 2014 et candidate à sa succession face à huit autres listes.
Johanna Rolland, la maire sortante socialiste de Nantes, arrive en tête du premier tour avec 31,36% des voix.
Derrière elle, à quasi égalité, la candidate LR Laurence Garnier, 19,93% des suffrages, et la candidate écologiste Julie Laernoes avec 19,58% des voix.
Quatrième candidate à passer ce premier tour, Valérie Oppelt pour LREM qui a recueilli 13% des suffrages.
Ce dimanche15 mars, l'abstention à Nantes a atteint 61,33% des inscrits.
#municipales #laernoes "Comment maintenir la démocratie ? La tenue du second tour est hypothétique" pic.twitter.com/B2tp57EOYM
— France 3 Pays de la Loire (@F3PaysdelaLoire) March 15, 2020
Les enjeux
Grâce son dynamisme économique, son offre culturelle et sa position géographique, Nantes est devenue en quelques années une ville très attractive, attirant 43 000 habitants en cinq ans et doublant même sa population en un demi-siècle.
La 6e ville française, au coeur de la seule métropole gérée par une femme, Johanna Rolland, serait justement devenue trop attractive selon les opposants de la maire, soulignant notamment la hausse des prix dans l'immobilier et de l'insécurité.
Six femmes sur neuf têtes de liste
L'élection municipale nantaise se distingue en 2020 par la grande présence de têtes de liste féminines (six sur les neuf listes), chose unique en France pour une ville de cette taille. Élue à seulement 34 ans à la suite de Jean-Marc Ayrault, Johanna Rolland (PS) est candidate à sa réélection en 2020. Elle fera face à sa dauphine de 2014, la vice-présidente (LR) de région Laurence Garnier, qui compte récupérer la ville détenue par les socialistes depuis 1989.
Sur la gauche de Johanna Rolland, on trouve la conseillère municipale écologiste Julie Laernoes, soutenue par EELV, mais aussi Margot Medkour, à la tête d'une liste citoyenne proche de la France insoumise.Au centre, Valérie Oppelt, députée de Loire-Atlantique élue en 2017, se présente avec l'investiture de La République en marche. Beaucoup plus à droite, Eléonore Revel représentera quant à elle le Rassemblement national.
Les prétendants masculins au fauteil de maire sont au nombre de trois. Hugo Sommier conduit une liste étiquetée UPR, le parti militant pour une sortie de l'Union européenne, Nicolas Bazille, cheminot, mène la liste de Lutte ouvrière et Riwan Chami, benjamin de ce scrutin du haut de ses 25 ans, est tête de liste pour le Nouveau parti anticapitaliste.
Lors du précédent scrutin...
En 2014, Johanna Rolland, alors première adjointe du maire par intérim Patrick Rimbert (qui avait choisi de ne pas se présenter), avait remporté l'élection au second tour avec 56,2% des voix face à Laurence Garnier (43,8%). Elle avait bénéficié, au second tour, du report des voix de la candidate écologiste Pascale Chiron, arrivée trosième au premier tour (14,5%).L'abstention avait alors atteint 45,5% au premier tour et 46,2% au second tour, sur 181 888 inscrits.
Sur France Info, retrouvez en détail les résultats du 1er tour des municipales à Nantes.
Les listes candidates à Nantes
- Hugo Sonnier, Nantes en exemple ! (UPR)
- Riwan Chami, Anticapitalistes et révolutionnaires (NPA)
- Margot Medkour, Nantes en commun (DVG)
- Julie Laernoes, Nantes ensemble (EELV)
- Johanna Rolland, Nantes en confiance (PS)
- Nicolas Bazille, Faire entendre le camp des travailleurs (Lutte ouvrière)
- Eléonore Revel, La bon sens pour Nantes (RN)
- Laurence Garnier, Mieux vivre à Nantes (LR)
- Valérie Oppelt, Nantes avec vous (LREM)