A Saint-Herblain, près de Nantes, 603 migrants recensés au gymnase Jeanne Bernard

Tôt ce mardi matin, les forces de police ont cerné le gymnase Jeanne Bernard à Saint-Herblain, dans la banlieue ouest de Nantes. il s'agissait d'une opération de recensement pour connaître le nombre de personnes qui ont trouvé refuge dans ce lieu saturé depuis des mois.

Il était 6h30 ce mardi matin lorsque les premiers fourgons de CRS sont arrivés au pied du gymnase Jeanne Bernard, à Saint-Herblain.

Des forces de l'ordre accompagnées de personnels de la Préfecture de Loire-Atlantique et de l'OFII (Office Français de l'Immigration et de l'Intégration) pour une opération de recensement des migrants du gymnase.

Vers 17h , la préfet de Loire Atlantique a organisé un point presse pour faire le bilan de cette opération. Officiellement, le comptage de ce mardi matin a donc recensé 603 personnes dont 49 forment des familles (23 hommes, 10 femmes, 16 enfants). Ces familles ont été sorties du gymnase et relogées dans un hébergement d'urgence, a précisé la préfecture.

Onze personnes en situation irrégulière ont été placées en centre de rétention et reconduites à la frontière. Par ailleurs, 92 personnes étaient titulaires d’un titre de séjour.

Le préfet a également annoncé que le site sera nettoyé dans les prochains jours. Des douches, des sanitaires "en nombre suffisant" seront installés. Les migrants auront et de quoi se préparer à manger. Un repas chaud par jour et un petit déjeuner sera servi chaque jour pendant quelques jours. L’accès au site se fera désormais par badge pour éviter l’arrivée de nouveaux migrants.

Le collectif des sans abris appelle à manifester mercredi à 17h cours des cinquante otages, au carrefour de la rue d'Orléans et de la rue Barillerie.

 

Selon des comptages non officiels, jusqu'à 7 à 800 personnes, surtout des hommes de 15 à 30 ans, ainsi que des femmes et quelques enfants se sont entassés dans ce gymnase appartenant au diocèse.

Les conditions d'hygiène s'y sont progressivement dégradées. 

Tous, occupants du gymnase comme riverains du quartier avaient hâte que la situation soit enfin prise en compte par les pouvoirs publics. 
 

"Il était temps..."

Le recensement des personnes présentes, nom, âge, sexe, demande de statut de réfugié ou non, fait partie des injonctions prononcées par le Tribunal Administratif le 30 septembre.

Le décès du jeune Omar 32 ans, retrouvé mort dans son abri installé dans le gymnase le jeudi 3 octobre a sans doute accéléré les choses.

"Il était temps pour tout le monde qu'on mette ces personnes à l'abri" nous ont témoigné des habitants de ce quartier.
 
Vers 8h20, un car est arrivé sur les lieux pour emmener des femmes, des couples et des enfants vers un logement plus sécurisé. 41 personnes sont montées à bord dont 11 enfants.
Dans l'après-midi, des plombiers et des électriciens étaient attendus sur les lieux afin d'effectuer quelques travaux pour améliorer les conditions de vie et de sécurité sur le site.

 


 
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