Sainte-Pazanne : colère et indignation après le manque de réponse des autorités sanitaires sur les cancers d'enfants

Suite de l'affaire des cancers pédiatriques à Sainte-Pazanne. Une réunion publique s'est tenue lundi soir. L'idée était de donner les résultats des 8 mois d'enquête épidémiologique. Plus de 400 personnes. Une réunion sous haute tension. Des parents exaspérés de ne pas avoir de réponses. 

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"Cette petite fille qui sourit, qui court. Un mois après elle était morte". Derrière la colère, la douleur d'un père. Maiwen avait 3 ans. Un cas de cancer pédiatrique parmi les 20 recensés dans la région de Sainte-Pazanne.

"On ne sait rien"

"Il faut avoir peur" explique Aurélien Barreau avant de poursuivre "parce qu'aujourd'hui, on ne sait pas du tout combien il y a de cancers ni combien d'enfants décèdent de cancers".

Lors de cette réunion publique, plus de 400 habitants venaient chercher des réponses. Mais elles ont été bien déçues. car pour l'ARS,  l'agence régionale de santé, il n'y a pas de causes communes à tous ces décès d'enfants. 

"On a fait tout ce qu'on pouvait"

"Je comprends leur déception, leur frustration, leur colère" reconnaît Nicolas Durand, le directeur adjoint de l'ARS des Pays de la Loire. "On a fait tout ce qu'on pouvait, des centaines de prélèvement, des dizaines d'entretiens mais l'on n'a rien trouvé d'anormal, aucun danger".

L'enquête est donc terminée pour l'ARS. Les investigations vont se poursuivre à l'école et dans les logements mais la plupart des parents ne croient plus en ces autorités. C'est la méthodologie qu'ils critiquent.
 

"J'ai honte. Ils nous mentent tous"

"Ils se débrouillent pour ne rien trouver" constate Marie Thibaud. "Il n'y a rien dans leur questionnaire qui permette de trouver des causes au cancer de nos enfants." avant d'ajouter, "je suis indignée de leur non réponse. J'ai honte pour les autorités sanitaires françaises. Ils nous mentent tous". 

"On est obligé de continuer"

Pour Johan Pailloux, il n'est pas question de s'arrêter là. "On est obligé de continuer " explique-t-il. "Cela fait neuf mois que l'on travaille avec des laboratoires indépendants. On a eu des messages de soutien venant de partout. On a constitué une cagnotte. Le problème va bien au delà de Sainte-Pazanne maintenant." 

Le collectif va poursuivre ses investigations pour collecter un maximum de donnée sur l'environnement, la pollution du sous-sol, l'influence des éoliennes.... Bref, il entend mener le travail que les chercheurs de Santé France auraient du réaliser.

 
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