Un nouvel appareil de radiothérapie sera installé dans les prochains mois à Charleville-Mézières, dans les Ardennes. Il permettra une meilleure prise en charge des patients dans le département, et évitera pour le traitement de certains cancers des trajets jusqu'à Reims aujourd'hui indispensables.
Il y aura bientôt du nouveau pour le traitement des cancers dans le département des Ardennes. Un nouvel appareil de radiothérapie va être installé à Charleville-Mézières au premier trimestre 2025. Il viendra remplacer un équipement datant d'une quinzaine d'années, installé à la clinique du Parc.
"C'est un appareil qui a pu bénéficier d'un certain nombre de mises à jour, mais qui n'est pas équivalent à ce qui existe aujourd'hui sur les sites rémois", précise Guillaume Mauffré, délégué territorial de l'Agence régionale de santé (ARS) du Grand Est dans les Ardennes, interrogé par notre journaliste Francesco Depaquit, le 24 décembre 2024.
Le nouvel équipement va permettre des traitements jusqu'ici impossibles dans les Ardennes. "Une modulation de fréquence va être permise. Elle n'existe pas aujourd'hui et elle va permettre de traiter des cancers sur les ganglions, sur le poumon, sur le foie, sur les os." C'est l'institut Godinot qui a été retenu pour l'exploiter.
À l'heure actuelle, autour de 900 patients sont pris en charge chaque année en radiothérapie dans le département des Ardennes. La moitié est traitée à Charleville-Mézières. Le reste à Reims, au sein de l'institut Godinot ou en libéral.
"L'ambition qui a été portée est de pouvoir traiter le plus possible d'Ardennais dans le département, grâce à la mise en place de ce nouveau matériel. Et évidemment, un maintien d'une équipe pluri-professionnelle en pleine capacité de prendre en charge ces cancers", ajoute Guillaume Maufré.
Une nouvelle étape en 2027
Le nouvel appareil, plus moderne, va éviter aux patients des déplacements à Reims, aujourd'hui indispensables pour traiter certains types de cancers. Mais le temps de son installation, tous les patients aujourd'hui traités avec de la radiothérapie à Charleville-Mézières seront traités à Reims.
"C'est une particularité du département, qui ne bénéficie que d'un seul accélérateur de particules. C'est une situation de rupture temporaire qui a déjà existé en 2009, rappelle le représentant de l'ARS. C'est une période qui va durer à peu près trois mois, le temps de démonter l'appareil actuel, de le remonter et d'assurer sa qualification et la formation des professionnels."
En 2027, un second appareil de radiothérapie sera installé dans le nouvel oncopole du centre hospitalier de Charleville-Mézières. Il permettra notamment des traitements intracrâniens, traitements pour l'instant impossibles dans les Ardennes.
