Pour le premier samedi des soldes, des militants nantais du groupe Extinction Rébellion ont manifesté à Nantes pour dénoncer l'industrie de la mode, l'une des plus polluantes après la pétrochimie.
Ils ont choisi le premier jour des soldes pour défiler en centre-ville de Nantes. Les militants du groupe Extinction Rébellion ont marché dans les rues piétonnes pour dénoncer les ravages de l'industrie de la mode, la deuxième la plus polluante derrière la pétrochimie, et informer les consommateurs sur les alternatives éthiques aux enseignes de la "fast fashion".
La veille : des militants violemment dispersés à Paris
Il s'agissait de la première action de la branche ligérienne de ce mouvement créé en Grande Bretagne, au lendemain de l'occupation d'un pont violemment dispersé à Paris par les forces de l'ordre, et dont les images ont fait le tour du monde.
"Nous n'étions pas inquiets, car notre action nantaise n'impliquait pas de blocage, mais nous avons suivi les vidéos du gazage des militants parisiens. L'impression qui ressort, c'est qu'il s'agissait soit d'une volonté politique de rendre cette action moins visible, soit d'un ras-le-bol des forces de l'ordre, et d'une envie pour les policiers d'en finir au plus vite", explique Benjamin, l'un des activistes nantais.
" Ce n'est pas anodin, ça marque la volonté d'éteindre une action, même pacifique, quel qu'en soit le message et avant même qu'elle ne commence", précise le jeune militant.
Le groupe Extinction Rébellion s'est distingué en Angleterre par des blocages de ponts londoniens dont les plus longs ont pu durer jusqu'à une dizaine de jours, et qui se sont soldés par des centaines de militants placés en garde à vue.
Un mouvement né en Grande Bretagne
Basé sur une stratégie d'escalade dans les actions, le mouvement souhaite peser sur les gouvernements pour des actions à la mesure de l'urgence climatique, comme par exemple, une neutralité carbone à l'horizon 2025, plutôt qu'un objectif à l'horizon 2050.
Installé en France depuis l'automne dernier, le mouvement s'est notamment distingué dans l'hexagone par le déversement de faux sang sur les marches du Trocadéro à Paris, en avril dernier. À Nantes, les militants envisagent également des actions moins symboliques dans les semaines et les mois à venir.
►À lire aussi, l'article de France Info sur les militants violemment délogés à Paris par les forces de l'ordre