Guerre en Ukraine : une famille réfugiée accueillie chez des amis français à Sainte-Luce-sur-Loire près de Nantes

Une famille venue des environs de Kiev a mis trois jours pour rejoindre Sainte-Luce-sur-Loire où elle a trouvé refuge chez des amis français. Ilia, Svetlana et leur trois jeunes enfants vivent dans l'angoisse d'avoir laissé leurs familles en Ukraine en pleine tourmente.

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Svetlana et Ilia avec leurs trois enfants ont quitté l'Ukraine dès que les premières bombes sont tombées sur le sol ukrainien. Durant trois jours ils ont roulé jusqu'à Sainte-Luce -sur-Loire dans la métropole de Nantes pour trouver refuge chez leurs amis.

Ilia ne croyait pas à la guerre, mais Svetlana si. Elle avait pris contact avec ses amis Alexis et Anne Struve quelques temps auparavant. Alexis est français d'origine russe, avec Anne, ils ont travaillé et vécu à Kiev où ils ont noué des liens d'amitié.

Une amitié à toute épreuve

Alexis et Anne se sont bien demandés ce qu'ils pouvaient faire pour leurs amis en détresse, les accueillir est devenu évident. Alors aux premiers instants du conflit, Ilia et Svetlana ont réuni quelques affaires, et laissé leur vie là bas, à quelques kilomètres de Kiev. Durant trois jours ils ont roulé dans leur auto, pour fuir la guerre.

Les enfants sont âgés de 10 ans, 5 ans, et 4 mois. Alexis du haut de ses 10 ans, exprime sa souffrance avec ses mots d'enfant :

Je pense à mes copains, je voudrais qu’ils sortent des caves, qu'on retrouve la vie d’avant, et mettre Poutine en prison

Alexis, jeune Ukrainien de 10 ans, réfugié à Sainte-Luce-sur-Loire

Ilia et Svetlana se sont dit que ce serait bien d'aller vers l'ouest, d'attendre un peu, voir comme les choses tournent. Et puis ils sont partis. "Ils sont très indécis, ne savent pas ce qu'ils vont faire, Ilia travaille, ça c'est déjà bien, ils se demandent où s'arrêter, ici en France ou aller en Allemagne, il ne savent pas. En attendant on va mettre les enfants à l'école", indique Anne. "Alexis l'ainé joue au hockey, à un assez haut niveau, on va essayer de trouver un club, pour lui donner un minimum de vie normale".

Un choix impossible

Ilia est écartelé entre la nécessité vitale de protéger sa famille et son devoir de citoyen ukrainien. "Ça a été compliqué pour moi de prendre la décision de partir, ma femme a préféré qu'on parte. On pensait rester quelques jours en Ukraine de l'ouest, mais au moment de l'invasion on a compris qu'il fallait partir de suite. Pour mes amis, ce sont les femmes et les enfants qui partent, les hommes restent pour protéger l'Ukraine". Avec Svetlana, tous deux se sentent coupables d'avoir fui, d'avoir laissé leurs familles dans les ruines et les larmes. Et même si internet fonctionne toujours, les nuits d'angoisse sont longues, que l'on soit à Kiev ou à Sainte-Luce-sur-Loire.

Ilia et Svetlana parlent Russe avec Alexis et Anne, mais entre eux et avec les enfants, ils parlent ukrainien. Comme une manière d'entrer en résistance.

L'aide de la ville de Sainte-Luce-sur-Loire

La ville de Sainte-Luce a mis à disposition des locaux, un soutien logistique, pour répondre aux sollicitations des habitants touchés par le conflit en Ukraine. "Nous accompagneront au niveau social, scolaire, tous les réfugiés qui se présenteront. Ce qu'ont fait Anne et Alexis Struve est admirable. Nous sommes dans la fraternité et la solidarité entre les peuples", insiste Catherine Corbes, la première adjointe au maire.

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