La population est confinée sur l'île de La Réunion, où l'œil du cyclone Belal était attendu lundi matin. Marie-Catherine se trouve à Saint-Pierre, au sud-est de l'île, Laura a vécu le cyclone à La Possession, au nord-ouest, elles nous racontent.
L'alerte était maximale ce lundi matin à La Réunion avec l'arrivée de l'œil du cyclone tropical. Les autorités ont demandé aux habitants et touristes de se confiner.
En vacances sur l'île, la Nantaise Marie-Catherine a pu se confiner dès dimanche soir dans l'appartement d'une amie à Saint-Pierre, face à la mer.
"Je suis toute seule dans un appart, mais au moins dans du béton, en dur. Donc là, je me sens en sécurité. Enfin, il y a des moments où tu te dis, mais ça va tenir ou quoi ?"
"À un moment donné, j'en pouvais tellement plus de voir tout bouger dehors, il n'y a pas de volets, que j'ai tiré les rideaux".
De violette, l'alerte est redescendue d'un cran, en rouge, "ça fait du bien quoi. Parce qu'on se dit que soit on approche de la fin, soit en tous les cas, ça ne peut pas être plus fort que ce qu'on a déjà passé".
Tu ne sais pas jusqu'où ça monte, ça monte, ça monte, et tu te dis mais jusqu'où ? C'est assez angoissant.
Marie-CatherineSaint-Pierre à la Réunion
Selon les premières estimations, 100 000 clients sont privés d'électricité sur l'île et 37 000 personnes sont sans eau pour coupure préventive.
Marie-Catherine a la chance d'avoir eau et électricité. "C'est bien pour le téléphone, rester en contact, avoir des infos", précise-t-elle.
"Une nuit horrible"
Laura habite Angers, mais a passé une grande partie de son enfance à La Réunion. Des cyclones, elle en a vu passer, Dina en 2002, Gamède en 2007, mais Belal elle s'en souviendra, avec "cette intensité de rafales, franchement ça a été affreux".
J'avais un peu oublié, moi j'suis bien flippette, j'ai passé une nuit horrible.
LauraTémoin du cyclone Belal
"Je pense que ce matin, on était entre 150 et 180. Même la nuit dernière, on a dû bien monter. Puis là (en ce mardi milieu d'après-midi), on est plutôt aux alentours de 100, 130".
Peu de dégâts au final dans le jardin de Laura, à La Possession, "des petites branches" et "une coupure d'électricité tout au long de la journée, donc ça, c'est cool". Même si le vent reste fort, elle a pu sortir le chien dans le jardin et même ressortir sa tortue qui était elle aussi confinée.
Un confinement qui va durer un peu, le temps de voir Belal s'éloigner définitivement de La Réunion.
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"On voit le bout du tunnel"
L'alerte violette a été levée lundi sur l'île de La Réunion, permettant aux secours d'intervenir et d'évaluer les dégâts du cyclone Belal, au parcours moins "cataclysmique" que prévu, même si un décès a été confirmé.
Le préfet de ce département-région ultra-marin de 870.000 habitants, Jérôme Filippini, a ordonné le basculement à 13H00 locales (10H00 à Paris) en alerte rouge pour autoriser les équipes de secours à sortir, mais prévenant que ce basculement "ne change rien pour la population", qui doit toujours rester confinée.
"Nous ne sommes pas du tout sortis du cyclone, mais on est en deçà du caractère cataclysmique" craint initialement, a affirmé Jérôme Filippini, appelant toutefois à la prudence face au caractère imprévisible du phénomène météorologique : "On voit le bout du tunnel (...) si Belal a la gentillesse de ne pas nous réserver de surprises ce soir ou demain matin".
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