Flavien Moreau, ancien djihadiste et le premier a avoir été condamné à cause de son départ en Syrie, a été condamné à 18 mois de prison pour des escroqueries commises auprès de commerçants partout en France.
Flavien Moreau, ancien jihadiste français ayant été condamné pour avoir combattu en Syrie, a été condamné lundi à Nantes à une peine de 18 mois de prison ferme.
En cause, des escroqueries au "chèque en bois" qui ont porté préjudice à une centaine de personnes. Les faits se sont produits entre 2020 et 2022 dans plusieurs villes un peu partout en France.
Un préjudice total de 140 000 €
Selon les informations rapportées, Flavien Moreau se présentait dans des commerces et payait des bijoux tels que des colliers, des bracelets ou des pendentifs avec des chèques, généralement d'une valeur minimale de 1 000 euros.
Cependant, les commerçants découvraient rapidement que les chèques étaient sans provision. Au total, Flavien Moreau a utilisé 112 chèques en bois, causant un préjudice total d'un peu plus de 140 000 euros.
Des escroqueries pour rembourser une dette
L'ex-jihadiste a expliqué qu'il avait agi de cette manière pour rembourser une dette, affirmant qu'il n'avait pas cherché à "s'enrichir personnellement". Le procureur a requis une peine de quatre ans de prison, dont un an avec sursis, estimant quFlavien Moreau vivait "assez loin de la réalité" et devait "se mettre à travailler".
Son avocat, Loïc Cabioch, a exprimé sa crainte que "le passé de M. Moreau vienne finalement un peu aveugler tout le monde et qu'on aboutisse du coup à une sanction démesurée par rapport aux faits qui lui étaient reprochés".
Une condamnation en 2017 pour avoir combattu en Syrie
Il est important de noter que Flavien Moreau a déjà été condamné en novembre 2014 à sept ans de prison ferme pour avoir combattu en Syrie. Il a été libéré en janvier 2020. Il a également été condamné 13 fois pour des délits.
Il avait été adopté très jeune par une famille française d'origine sud-coréenne, il s'est converti à l'islam avant de se radicaliser et de partir en Syrie, avant d'être repéré par les services antiterroristes et arrêté en 2013 lorsqu'il prévoyait de retourner en Syrie.
Avec AFP
