Un octogénaire condamné pour avoir frappé son ex-épouse avec une bouteille de vin et un "petit" coup de louche

Un octogénaire de Carquefou (Loire-Atlantique) a été condamné mercredi 11 septembre 2024 à six mois de prison ferme, avec mandat de dépôt à l'issue de son passage en comparution immédiate, pour des "violences" qu'il avait commises sur son ex-épouse deux jours plus tôt.

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En plus de six mois ferme, le tribunal correctionnel de Nantes a également révoqué quatre mois de prison qui avaient été initialement prononcés avec sursis par le tribunal correctionnel de Lorient (Morbihan) le 20 décembre 2023, ce qui porte la peine totale de l'octogénaire à dix mois d'emprisonnement.

Le procureur de la République avait requis pour sa part douze mois de prison ferme au total, là aussi avec maintien en détention : l'homme, âgé de 82 ans, avait été condamné le 15 août 2024 pour des faits similaires à une peine de prison avec sursis probatoire.

Le retraité, qui vivait avec son épouse "depuis 57 ans", "n'accepte pas" la vente de leur maison de Carquefou suite à leur séparation. Le 9 septembre dernier, il avait répondu aux "sollicitations permanentes" de son ex-épouse, en dépit de l'interdiction de contacts qui le frappe depuis le 15 août 

"Dans un contexte d'alcoolisation", il l'avait frappée à l'aide d'une "bouteille de vin rouge" et d'un "petit" coup de louche.

"La seule solution" pour éviter qu'il ne recommence

"Il s'est abstenu pendant deux semaines et demi de venir à son domicile, mais quand elle a besoin de lui elle l'appelle", avait expliqué son avocat, dans ce dossier qui illustre "le naufrage" d'un homme qui a travaillé jusqu'à l'âge de 72 ans et qui est à présent "au crépuscule de [sa] vie". Les violences n'étaient par ailleurs "pas contestées" par son client, tout comme son "chantage au suicide" : l'octogénaire s'était passé une ceinture autour du cou devant son épouse.

Reste que son casier judiciaire était encore vierge à ce jour, ses deux précédentes condamnations n'étant pas encore définitives. Sa "dangerosité" d'un point de vue criminologique est donc "nouvelle" et "peut être facilement écartée par autre chose que de la détention", avait souligné Me Simon Despierre.

L'avocat avait donc plaidé pour une peine de prison "mixte", c'est-à-dire une peine associant une peine de prison ferme et une peine de prison avec sursis probatoire, mais surtout "sans mandat de dépôt". "Il a du capital et touche une retraite confortable de 1.800 € par mois... Il pourra donc retrouver un studio, aussi minime soit-il, pour solliciter un aménagement de sa peine [de prison ferme] sous forme de détention à domicile avec un bracelet électronique", avait suggéré Me Simon Despierre. "Il pourra peut-être aussi aller vivre seul dans la région de Lorient, et madame rester à Carquefou."

Mais les réquisitions "sévères" du ministère public ont été en grande partie suivies par le tribunal : l'incarcération de l'octogénaire est "la seule solution pour éviter une réitération des faits et pour que vous fassiez pression sur la victime", a expliqué la présidente du tribunal correctionnel de Nantes au prévenu. 

L'octogénaire aura également interdiction de recontacter son ex-femme pendant les trois prochaines années.

L'octogénaire - qui lui reproche d'avoir "brisé sa vie" et qui a dit à son avocat, pendant que les juges étaient parties délibérer, qu'il allait "se suicider" - a dix jours pour faire appel pour cette peine qu'il trouve "pas juste".

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