Les faits restent inexpliqués. À Basse-Goulaine, dans l'agglomération nantaise, une vingtaine de chênes a été sauvagement abattue sur un terrain privé. La propriétaire a porté plainte, mais le mystère à ce jour reste entier
L'affaire n'est pas banale. Et si elle a fait grand bruit il y a une semaine, aux abords de la propriété privée de Basse-Goulaine, aujourd'hui plus personne ne parle. Le maire de la commune dit n'avoir "aucune information". Les gendarmes n'ont rien à déclarer non plus. Quant aux riverains, ils claquent les portes dès que l'on évoque ces arbres mystérieusement tombés à terre.
Le grand silence et pourtant, les chênes sont bien à terre. Une vingtaine au total sans que personne s'explique qui et surtout quand ces feuillus ont été bûcheronnés.
La propriétaire des lieux qui ne souhaite pas s'étaler dans la presse aurait porté plainte le 15 février dernier.
"Une coupe sauvage, honteuse et scandaleuse"
Pour le reste, mystère. Dans un message diffusé sur le site de la commune, Alain Vey indique que "de tels travaux n’ont jamais été sollicités, ni par la propriétaire ni par la ville Le maire s’est rendu sur place pour constater cette coupe sauvage qu’il a qualifiée de honteuse et scandaleuse"
Le communiqué précise que le maire "a invité la propriétaire du site à déposer plainte pour constater la coupe illégale ainsi que le vol des troncs, ce qui a été fait le jeudi 15 février."
Le seul qui accepte de parler aujourd'hui, c'est Michel Arbatz, porte-parole de l'association de défense de la nature "Basse-Goulaine verte et bleue".
"Quand on voit ça, on a un choc au cœur", dit-il en regardant autour de lui les chênes au sol, tronçonnés au ras de la souche.
En principe, pour abattre un arbre, on doit demander une autorisation, même chez soi. Or beaucoup de gens pensent, je suis chez moi, je fais ce que je veux !
Michel ArbatzPorte-parole de l'association "Basse-Goulaine verte et bleue"
"Un chêne, c'est beaucoup plus que du bois, c'est aussi un système vivant, un système d'échange entre la terre, l'air, l'eau."
Le plus étonnant dans cette histoire ? "Il n'y a pas eu de vol de bois. Les branches ont été débitées, mais elles sont restées là pour la plupart. Un témoin oculaire m'a expliqué que ceux qui ont fait ça sont venus à deux reprises.
Une première fois, ils ont abattu les arbres à proximité de la route. Une seconde fois pour abattre les plus gros spécimens au fond du terrain
Michel ArbatzPorte-parole de l'association "Basse-Goulaine verte et bleue"
Ceux-là ont des circonférences de 70 à 80 centimètres de large, donc des arbres vieux de 70 à 80 ans.
Ce qui est terrible, c'est que ce soit par cupidité ou par vengeance, par malveillance, nous avons affaire à la connerie humaine universelle", conclut Michel Arbatz.
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