Le sénateur de Loire-Atlantique, accusé d’avoir drogué la députée Sandrine Josso à son insu, a déposé une plainte auprès du Conseil de l’Ordre des médecins lundi 11 novembre. Il met en cause le médecin ayant procédé à son dépistage urinaire lors de sa garde à vue.
"Des analyses accablantes." C'est ainsi que BFMTV révélait les résultats d'analyses de Joël Guerriau, le vendredi 17 novembre 2023. Ce jour-là, le sénateur de centre droit était mis en examen, soupçonné d'avoir drogué la députée Sandrine Josso à des fins sexuelle.
Selon la chaîne d’informations en continu, "la présence d’amphétamines, d’opiacés, de cannabis, de cocaïne, de méthadone et de MDMA, a été détectée dans son sang". Une déclaration ensuite reprise par de nombreux médias. Au même moment, Maître Rémi-Pierre Drai, le premier avocat du sénateur, contestait ces déclarations.
Erreur de retranscription
Quelques mois plus tard, en février 2024, le praticien ayant procédé au dépistage urinaire de Joël Guerriau lors de sa garde à vue est entendu par la police judiciaire. Celui-ci admet alors avoir commis une erreur de retranscription. "Je voulais indiquer que le dépistage était négatif pour toutes les substances, mais je me suis trompé", a-t-il déclaré aux enquêteurs.
Contacté par France 3 Pays de la Loire, l'actuel avocat du sénateur, Maître Henri Carpentier, parle d'une "erreur gravissime" et estime qu'elle a "vicié le dossier dès le départ". Il ajoute : "Désormais, on sait que monsieur Guerriau n'est pas le drogué qu'on a présenté publiquement."
Son client a ainsi déposé plainte lundi 11 novembre. Il y dénonce des "graves manquements à la déontologie médicale" et reproche au praticien de ne pas avoir rectifié l’erreur rapidement.
À noter qu'un prélèvement sanguin avait aussi été réalisé le jour de sa garde à vue, dont les résultats s'étaient révélés négatifs pour toutes les substances testées.
Selon les informations de Libération, un autre dépistage a été réalisé, sur une mèche de cheveux cette fois-ci. Avec un résultat "légèrement positif", mais uniquement à l’ecstasy (ou MDMA)
Retrouvez-nous sur nos réseaux sociaux et sur france.tv
