Sandrine Josso accuse le parlementaire ligérien de l'avoir droguée à son domicile le 14 novembre 2023. Invitée du 20 Heures de France 2, mardi 15 octobre, la députée mène désormais une mission gouvernementale sur la soumission chimique à l'Assemblée nationale.
Alors que le sénateur Joel Guerriau est sous la pression de 150 grands élécteurs de Loire-Atlantique qui appelent à sa démission, sa victime, la députée Sandrine Josso, était invitée mardi 15 octobre, à réagir au 20H de France 2.
"Quand on est victime, on a toujours besoin de soutien", a-t-elle assuré sur le plateau d'Anne-Sophie Lapix, saluant l'initiative de ces collègues élus.
Sandrine Josso a également déploré le maintien du mandat du sénateur : "ce que me disent les citoyens, c'est qu'ils ne comprennent pas pourquoi un sénateur qui avait de la drogue chez lui est toujours aujourd'hui avec son mandat. Il est payé à ne rien faire chez lui, et il garde en plus sa Légion d'honneur".
Placé sous contrôle judiciaire depuis la fin de l'année 2023, Joël Guerriau a effectivement été suspendu de son groupe parlementaire (Horizons et apparentés) et de son parti (Horizon). Ainsi, même s'il est toujours sénateur, il ne participe plus aux débats dans l'hémicycle et à tous les autres travaux menés au Sénat.
Une mission gouvernementale
Désormais, Sandrine Josso fait de la lutte contre la soumission chimique un combat qu'elle mène à l'Assemblée nationale. Depuis le 8 octobre, sa mission gouvernementale à ce propos a été relancée. Celle-ci avait été suspendue lors de la dissolution.
La députée doit ainsi répondre à plusieurs questions : quelle est l’ampleur du phénomène de soumission chimique, qui consiste à administrer des substances psychoactives à un individu, souvent une femme à son insu, pour en abuser sexuellement ? Comment améliorer la prévention ? Le processus pénal est-il à revoir ?
"Il faut savoir que, dans 90 % des cas, les agressions sont faites par quelqu'un qu'on connaît, et c'est ça qui est terrible", a-t-elle alors rappelé aux 20 Heures de France 2. Également, marraine de l'association "M'endors pas : stop à la soumission chimique", elle estime qu'"il y a une prise de conscience générale" sur le fléau de la soumission chimique.
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