Ce lundi matin, plusieurs mouvements appelaient à poursuivre le week-end d'action contre les entreprises de production de béton. A Saint-Herblain près de Nantes, quelques tracteurs et une centaine de personnes ont bloqué le site de Lafarge et distribué des tracts.
C'est une action nationale contre les entreprises du béton qui est menée depuis le 9 décembre et qui doit se poursuivre jusqu'au 12.
Dans le cadre de cette action soutenue par de nombreux mouvements, associations et syndicats, plusieurs rassemblements ont eu lieu en France devant des sites appartenant au groupe Holcim-Lafarge.
Ce lundi matin, une dizaine de tracteurs se sont stationnés devant le site de Saint-Herblain, sur la zone industrielle de Cheviré, à l'ouest de Nantes.
On comptait également une centaine de personnes habillées de blanc dont certaines distribuaient des tracts expliquant cette action aux automobilistes.
"C'est une campagne d'actions contre le monde du béton, explique Esther Le Cordier, de Nantes en Commun et une des porte-parole de l'action. Ce sont des activités qui ont énormément d'impact sur l'air et les sols. Le sable, c'est la deuxième ressource la plus puisée dans le monde après l'eau."
Le n°1 mondial du béton
Les manifestants dénoncent l'activité de cet industriel du béton accusé de détruire les campagnes où il puise le sable pour ensuite bétonner et accentuer le phénomène de "métropolisation".
"Lafarge est le n°1 mondial, Holcim, le n°2 et ils se sont rassemblés" rappelle Esther Le Cordier, ce n'est pas anodin."
Les deux géants du béton se sont en effet rassemblés en 2015 pour devenir Lafarge-Holcim, le n°1 mondial du béton, du ciment et du granulat, présent dans une centaine de pays.
Les manifestants avaient l'intention ce lundi matin de rester sur le site toute la journée.
En fin de matinée, les forces de l'ordre étaient intervenues pour encercler les manifestants et stopper les tracteurs.
Des interpellations
Le rassemblement a été disloqué en milieu de journée et plusieurs personnes ont été interpellées.
"En lien avec le procureur de la République de Nantes, signale la préfecture de Loire-Atlantique, 12 interpellations et 14 vérifications d’identités à l’hôtel de police ont été effectuées par la Direction Départementale de la Sécurité Publique. Les manifestants ont refusé de se disperser : la DDSP a donc procédé à des sommations et a conduit à la dispersion de cette manifestation non déclarée."
En début d'après-midi, des manifestants avaient prévu de se rassembler devant l'hôtel de police de Nantes.