Un an après le début de l'invasion russe en Ukraine, des manifestations s'organisent pour demander la fin des combats. A Nantes, ils s'étaient donnés rendez-vous place Graslin ce samedi.
Comme dans plusieurs autres villes de la région et de France, on se rassemblait ce samedi à Nantes pour demander la fin des hostilités en Ukraine, un an après le début des combats.
"Ça fait un an que j'ai mal à cause de ce qui se passe en Ukraine, explique François, venu pour cette manifestation place Graslin. Je suis né juste au lendemain de la seconde guerre mondiale et je croyais que ça n'arriverait plus jamais, une telle guerre proche de nous."
François est étonné qu'il y ait si peu de monde à ce rassemblement quand il constate la foule venue lors des manifestations contre la réforme des retraites. "Il devrait y avoir un monde fou, dit-il, parce que c'est notre avenir à nous, le monde de nos enfants. Et quel monde on va leur laisser ? Je ne sais pas."
"J'ai mal au fond de moi"
Maria non plus n'a pas hésité à venir. Et pour cause : elle est d'origine ukrainienne.
"C'est une action pour soutenir mon peuple, déclare la jeune fille. Je suis loin. Je veux tout faire pour que cette guerre cesse au plus vite. J'ai mal au fond de moi."
L'an dernier, la lycéenne a fait un exposé dans sa classe pour sensibiliser ses camarades à la guerre en Ukraine. "Il n'y avait pas un bruit dans la classe, se souvient-elle, tout le monde écoutait."
Voir le reportage de Cyril Dudon, Boris Vioche et Stéphane Hérel.
Un cortège s'est formé qui a rejoint la place Royale. Valentin en était. Il est venu parce que sa belle-famille est ukrainienne. Il est là pour dire au Français qu'il y a toujours une guerre là-bas et que les Ukrainiens ont besoin du soutien de tous les Français.
"Ça montre à nos élus que les citoyens ont à cœur de soutenir l'Ukraine", dit-il.
"J'aimerais plus de soutien de la part des Français"
Karyna est originaire du centre de l'Ukraine. Elle parvient à avoir régulièrement des nouvelles de sa famille et s'inquiète des combats qui y ont lieu car les soldats russes se protègent derrière la centrale nucléaire proche de sa ville d'origine. "C'est toujours très inquiétant" avoue la jeune femme arrivée il y a trois ans à Nantes.
La manifestation s'est conclue au pied du monument aux mort qui est haut du Cour des 50 Otages.
"J'aimerais plus de soutien de la part des Français pour le peuple ukrainien", déclare-t-il.
Olivier Quentin avec, sur place, Cyril Dudon et Boris Vioche.