-8°, c'est la température moyenne annoncée dans notre région dans la nuit de mardi à mercredi. Ce n'est pas un record, mais c'est malgré tout très froid pour cette période de février. En attendant, les personnes qui vivent dans la rue doivent affronter cette météo glaciale.
A 49 ans, Edouard vit dans la rue à Nantes depuis quatre ans. La nuit dernière, il a trouvé refuge dans un gymnase de Nantes. D'habitude c'est dans les halls d'immeuble qu'il dort, parfois chez des amis.
Séparation, perte d'emploi, alcoolisme, il a glissé dans le monde des sans-abris.
"J'ai trois enfants", explique-t-il, "je ne pense pas que les trois enfants soient contents de voir leur père comme ça. J'aurais voulu être un bon père mais il y a le problème de l'alcool aussi"
Chaque jour, Edouard arpente les rues de la ville. Une galerie commerciale pour se réchauffer, un jardin pour profiter des rayons du soleil. "On trouve un endroit à l'abri du vent, ensoleillé et là on se trouve un moment mieux. Je suis couvert.
A midi, direction l'association Clairefontaine où Edouard s'offre un repas chaud pour 1,70 euros et retrouve ses compagnons d'infortune. L'après-midi, c'est selon, il n'a pas vraiment de programme."Je marche beaucoup, ça me réchauffe"
"Je vais aller retrouver mon ami avec qui je fais de la guitare tous les jours et on va certainement se poser dehors en espérant qu'il ne fait pas trop froid. On va jouer un petit peu".
Edouard ne perd pas espoir de rompre un jour avec la rue et l'alcool. Composer des mélodies, c'est déjà relever la tête.
Reportage de Fabienne Even et Christophe Amouriaux. Avec comme interlocuteur Édouard Zgrablic :